"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hector, un clandestin mexicain, se retrouve coincé avec d'autres passagers illégaux dans le camion de leurs passeurs, en plein désert, alors qu'ils tentent comme tant d'autres de rejoindre les États-Unis dans l'espoir d'une vie meilleure. Les coyotes - comme on appelle les trafiquants d'êtres humains de ce côté de l'Atlantique - prétextant une panne, ont soutiré l'argent des passagers et sont partis chercher de putatifs secours.
Quatre longs jours vont s'écouler : alors que les réserves d'eau s'épuisent et les chances de réchapper de cet enfer s'amenuisent, Hector, qui ne dispose de rien d'autre que du numéro de téléphone d'une femme aux États-Unis et d'un message à délivrer, retrace son parcours de Oaxaca à la frontière et révèle par là même la communauté de destins qui unit ces territoires hostiles de part et d'autre du Rio Grande
Tout d’abord, merci aux Editions Buchet et à Babelio pour l’envoi de ce roman. C’est toujours un réel plaisir de découvrir de nouveaux auteurs et, cette fois-ci encore, je ne suis pas déçue.
« Les enfants du jaguar » c’est l’histoire d’une quinzaine de personnes désirant traverser la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Quinze personnes, hommes, femmes et enfants rêvant du paradis, d’un monde meilleur. Malheureusement, victime de passeurs malhonnêtes, ces personnes se retrouvent abandonnées en plein soleil, enfermées dans un camion-citerne scellé et accidenté. Leur unique espoir, le seul numéro de portable dont ils disposent sur le sol américain, celui d’AnniMac.
Commence alors pour Hector l’envoi de sms, qui sont autant d’espoir de vivre auxquels il se raccrochent. A travers ces sms et messages audio, il raconte son histoire et sa fuite vers ce qu’il espère être la liberté. Ces messages, nous permettent de comprendre la vie d’Hector et de son ancien camarade César ainsi que les raisons qui les poussent à fuir le Mexique.
Pour écrire ce roman, John Vaillant s’est très bien documenté, nous nous faisant prendre conscience de la tragédie que vivent les migrants, des risques qu’ils courent en espérant trouver un avenir meilleur. On découvre l’horreur de leur vie d’avant, l’angoisse de faire un pas de travers, de risquer leur vie en contrariant le régime. Mais surtout la peur d’être à la merci d’inconnus en espérant faire route vers un avenir meilleur. La peur de se faire prendre et d’être renvoyé chez eux. Ce livre nous donne une formidable leçon de vie, à travers cet instinct de survie et de dépassement de soi.
L’écriture de l’auteur est fluide, agréable. Le découpage du roman sous forme de sms et message audio donne un rythme particulier à la lecture mais ce n’est pas dérangeant, loin de là.
On tourne les pages sans vraiment le réaliser. Mon seul regrets, ne pas en savoir plus sur la vie des autres migrants.
Un roman à lire absolument si vous désirez en apprendre plus sur la civilisation ancestrale du Mexique et comprendre les raison des migrants.
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