"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'y a-t-il de commun entre le prince de Ligne et Drieu la Rochelle ? Benjamin Constant et Hemingway ? Brummell, Romain Gary et Chamfort ? Vivant Denon et Fitzgerald ? Berl, Hamlet et Stendhal ? Rien, bien sûr, sauf peut-être ceci : ces individus furent, pour le meilleur et pour le pire, des victimes de leur mélancolie. Ce livre se propose ainsi, et d'abord, d'explorer le lien si mystérieux que la littérature entretient avec cette mélancolie, ce bonheur d'être triste - qui, dans la légende, est toujours associé au souffle de Saturne. Mais il y a autre chose : chacun de ces individus n'apparaît dans ce livre qu'à travers des épisodes qui, de près, de loin, recoupent ou expliquent l'identité du portraitiste qui les convoque. Comme si, s'abritant derrière eux, celui-ci avait choisi de revisiter sa propre éducation amoureuse, esthétique, politique. Cet essai est donc, aussi, une confession.
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