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Les emblèmes

Couverture du livre « Les emblèmes » de Andre Alciat aux éditions Belles Lettres
Résumé:

André Alciat (1492-1550), fondateur de l'humanisme juridique, est aussi, par ses Emblemata (publiés en latin pour la première fois en 1531 à Augsbourg avec les illustrations de Jorg Breu, réédités enrichis à diverses reprises et traduits en diverses langues jusqu'à la mort de l'auteur), le... Voir plus

André Alciat (1492-1550), fondateur de l'humanisme juridique, est aussi, par ses Emblemata (publiés en latin pour la première fois en 1531 à Augsbourg avec les illustrations de Jorg Breu, réédités enrichis à diverses reprises et traduits en diverses langues jusqu'à la mort de l'auteur), le protos eurétès d'un genre fondé sur l'association dans la page d'un titre, d'une épigramme et d'une image. Ce genre a joui pendant plusieurs siècles d'une fortune considérable dans toute l'Europe et a mobilisé depuis des décennies les travaux de nombreux savants réunis dans une Société internationale.
Il est donc étonnant que jusqu'à présent on n'ait pu lire cet ouvrage fondateur dans sa forme définitive (les deux-cents onze épigrammes qui en composent le full stream) dans aucune édition moderne, et à plus forte raison traduite et annotée : l'édition avec traduction italienne de Maria Antonietta de Angelis (Salerne, 1984) est fondée sur l'édition Steyner de 1531 (104 emblèmes), celle de Mino Gabriele (Milan, 2009), avec traduction italienne également, ne prend en compte que les éditions de 1531 et 1534. Pierre Laurens a publié en 1997, en fac-simile, l'édition complète en se basant sur l'édition lyonnaise Macé-Bonhomme de 1551 (les 211 emblèmes classés par lieux communs, intégrant notamment les 86 nouveaux emblèmes de l'édition aldine de 1546 et illustrés par les vignettes de Pierre Vase) précédée d'une solide préface et pour la première fois suivie d'une concordance entre les différentes éditions, mais elle ne comportait toutefois ni traduction ni annotation. C'est cette lacune (qui ne l'a pas empêchée d'être regardée jusqu'à aujourd'hui comme l'édition de référence), que la présente publication entend remédier.
À la préface originelle de Pierre Laurens, mise à jour et sensiblement enrichie par la discussion des contributions postérieures à 1997, s'ajoute désormais, et pour la première fois dans notre langue depuis le XVI e siècle, une traduction inédite. Pierre Laurens a choisi de rendre justice à ce texte poétique en procurant des épigrammes une version française rythmée et suivie vers à vers. Rédigée par Florence Vuilleumier-Laurens, l'annotation, qui fait une place aux problèmes textuels, éclaire à l'intention du lecteur les principales difficultés historiques ou érudites, mais est essentiellement centrée sur l'identification des sources, certaines connues de longue date grâce aux grands commentaires latins de Mignault, Sanchez, Thuyllius, et d'autres (notamment les sources relevant de l'épigraphie et de la numismatique) fruit de la recherche récente dont les deux auteurs ont pris largement leur part.

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