Le débat sur la fin de vie engagé depuis plusieurs années, les témoignages de patients ou de leur entourage, les polémiques parfois violentes le montrent : les questions d'euthanasie, d'arrêt de traitement, de soins palliatifs sont des thématiques où les discours dogmatiques et idéologiques empêchent parfois les acteurs et les citoyens de s'en saisir pleinement. La question de la fin de vie ne peut être résolue par la seule loi car, c'est bien avant tout de droits de l'Homme dont il s'agit.
A l'occasion du débat parlementaire qui débute à la rentrée, Eric Martinent propose une lecture critique des pratiques de santé, de ce que dit vraiment le droit, et présente les différents points de vue des acteurs et les propositions du législateur. A l'heure où la mort devient de plus en plus une décision médicale, le législateur va rechercher à garantir un espace symbolique au profit du juste soin et de la justesse des soins : entre sacralité et liberté, professionnels de santé et patient, patient et proches, famille et personne de confiance.
N'est-il pas du devoir de chacun de porter sur la fin de vie un regard lucide et serein, débarrassé du brouillard de la polémique. Parce que « l'Homme couché oblige l'Homme debout ».
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