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Lilla et Nena, deux sexagénaires qui ont passé toute leur vie dans le giron maternel, voient leur existence changer le jour où leur singe Tombo, « souvenir sacré » de leur frère mort, est accusé de manger les hosties et boire le vin sacré du couvent voisin. Après une véritable enquête policière, Nena découvre, horrifiée, que son singe est bel et bien le coupable, allant jusqu'à compisser dans l'autel ! Se sentant trahie, elle prononce la sentence : « Il doit mourir ». Elle fait alors appel à Monseigneur Tostini qui la confirme dans sa décision : pour lui aussi Tombo a « souillé le Christ ». Ce qui n'est pas l'avis du jeune prêtre, Don Alessio, arrivé au cours de la discussion. Pour lui le singe est innocent, du moins « il n'est pas coupable », « le péché ce sont les hommes qui l'ont inventé ». Le débat s'engage alors entre les deux ecclésiastiques sur l'indulgence à accorder à l'animal, puis dérive très vite vers des thèmes graves, voire existentiels tels que la culpabilité le l'homme, la foi ou la liberté. Malgré la défense du jeune prêtre, Tombo sera exécuté avec une épingle à chapeau par ses maîtresses qui, tout en le caressant, devront s'y reprendre à plusieurs fois.
Cette histoire tragi-comique sert de prétexte à Tommaso Landolfi pour dénoncer l'emprise de l'Eglise et des valeurs conservatrices que ses représentants ne cessent de défendre. Pour mieux la ridiculiser, et non sans humour, il n'hésite pas à déplacer le problème autour de la moralité non pas d'un être humain, mais d'un singe, faisant de celui-ci le véritable héros de cette histoire.
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