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Les briseurs de machines ; de Ned Ludd à José Bové

Couverture du livre « Les briseurs de machines ; de Ned Ludd à José Bové » de Nicolas Chevassus-Au-Louis aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020825610
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Les « fauchages volontaires » de champs d'OGM par José Bové et ses amis expriment une forme
radicale de résistance à un développement technique considéré comme injuste et néfaste. Mais
cette violence a une longue histoire, trop peu connue, qui débute avec les bris de machines
textiles dans... Voir plus

Les « fauchages volontaires » de champs d'OGM par José Bové et ses amis expriment une forme
radicale de résistance à un développement technique considéré comme injuste et néfaste. Mais
cette violence a une longue histoire, trop peu connue, qui débute avec les bris de machines
textiles dans l'Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, sous la conduite d'un légendaire « capitaine
Ludd ». Le luddisme est né, et connaîtra divers avatars pendant tout le XIXe siècle, en France
comme en Angleterre, pour resurgir aujourd'hui.
Longtemps considérées, tant par les théoriciens du capitalisme que par le mouvement ouvrier,
comme des mouvements réactionnaires de refus du « progrès », ces révoltes sont, depuis peu,
réexaminées. La recherche historique désormais porte un regard bien moins dédaigneux sur les
briseurs de machine ; la recherche économique réinterprète le luddisme comme l'expression
d'une alternative à la production de masse choisie par la première révolution industrielle ; le
mouvement des idées a vu l'essor dans les années 1970 d'un courant néo-luddiste né de la
critique de la société industrielle ; et des mouvements actuels, comme les fauchages d'OGM, sans
se référer explicitement au luddisme, en reprennent les grands thèmes et les modes d'action.
C'est à retrouver cette histoire et à évaluer sa signification sociale qu'est consacré ce livre.
Alternant récits et analyses, il a pour fil directeur l'idée que le choix d'introduire une machine ou
une nouvelle technologie est un choix politique. Loin d'être neutre, ou inexorable comme on le
croit trop souvent, la mécanisation et l'automatisation procèdent toujours de l'exercice d'un
pouvoir, au profit d'un groupe humain et au détriment d'un autre.

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