"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une femme a disparu. Son mari évoque un possible suicide, ses parents affirment qu'elle a été tuée, ses collègues pensent qu'elle s'est enfuie avec un amant, et autant de témoignages contradictoires qui ne correspondent pas avec la description qui est faite de cette mère de trois petites filles.
Qui croire ?
Qui manipule qui ?
Connaît-on vraiment la personne qui vit à nos côtés ?
Au fil d'une intrigue aussi poignante que déroutante, Natacha Calestremé dépeint les effets de l'emprise et de la perversion, les silences qui accompagnent cette violence invisible, les pièges dans lesquels tombe l'entourage... et donne peut-être les clefs pour s'en libérer.
Une femme a disparu.
Son mari évoque un suicide, ses parents affirment qu'elle a été tuée, ses collègues pensent qu'elle s'est enfuie avec un amant. Et si tous se trompaient? Qui croire? Qui manipule qui?
Telles sont notamment les questions auxquelles Yoann Clivel du 3ème DPJ tentera de répondre.
Cette œuvre est bien plus qu'un polar en-dehors de ma zone de confort. C'est un livre guérisseur à mettre entre toutes les mains: hommes, femmes, enquêteurs, magistrats, thérapeutes afin de mieux identifier et accompagner les victimes de violences psychiques/psychologiques, de harcèlement moral, d'emprise conjugale ou familiale.
Le protocole de "recouvrement d'âme" proposé, sans être miraculeux, mérite au moins d'être mis en œuvre dès lors que l'outil est connu.
Une révélation!
Les blessures du silence est avant tout un très mauvais roman policier.
3 exemples pour étayer cette affirmation, tâchant de ne pas trop dévoiler l'intrigue…
1. Le lecteur sait tôt dans le récit que le mari de la victime, qui se prénomme Amandine, est un individu malfaisant. Mais bien sûr pas le policier enquêteur, sans quoi il n'y aurait pas d'intrigue.
Donc il découvre cette réalité au fil de son enquête, d’abord auprès de la famille d'Amandine qui en témoigne.
Puis lorsqu'il rencontre sa chef, vu que celle-ci est la mieux placée pour connaître la nature du malfaisant mari (elle a assisté à une violente scène entre Amandine et lui), l’auteur lui fait seulement dire : « La crise qu’elle rencontre depuis des années avec son mari s’est aggravée ».
Belle trouvaille, pour échapper le risque que tout puisse paraître trop vite clair…
2. Un bon roman policier, ça demande une construction aussi cisaillée que la tour Eiffel.
À côté de ça, Les blessures du silence est un château de sable.
Ainsi, l’auteur se contente-t-elle de faire un parallèle presque systématique entre l’enquête et des flash-back sur des scènes que la victime a vécues, et qui s’intitulent textuellement « Amandine trois mois avant sa disparition », « Amandine deux mois avant sa disparition », etc.
Quelle finesse d’orfèvre, là encore !
3. Au registre pâté de sable, j’ai peine à croire que des gens osent encore écrire des choses aussi caricaturales que « L’un d'eux ment, lequel ? Qui a raison, qui a tort ? ».
De même que j’ai peine à croire qu’on puisse encore utiliser des béquilles aussi énormes que les rêves que fait le commissaire enquêteur, puisque Amandine vient le visiter la nuit pour entre autres lui dire « Il faut continuer à chercher la vérité. Ne m’abandonnez pas ».
À part ça, l’auteur Natacha CALESTREME prétend dresser le portrait d’un pervers narcissique, c’est même marqué sur la quatrième du couv’ dont je copie extrait : « Une femme a disparu. Son mari évoque un suicide, ses parents affirment qu'elle a été tuée {…} Qui croire ? Qui manipule qui ? Connaît-on vraiment la personne qui vit à nos côtés ? Au fil d'une intrigue aussi poignante que déroutante, Natacha C. dépeint les effets de l'emprise et de la perversion, les silences qui accompagnent cette violence invisible {…} et donne peut-être les clefs pour s'en libérer. ».
Pour autant, son personnage de pervers est caricatural, là encore, de même que l’est le comportement de sa femme Amandine qui, au moindre bouquet de roses, se dit que, ça y est, son calvaire est fini.
Au final, il m’a semblé intéressant de savoir qui se trouvait derrière cette forfaiture sans épaisseur, et donc qui était l'auteur Natacha CALESTREME.
Édifiant, puisque tout semble laisser penser que c’est avant tout une femme d’affaires qui multiplie les conférences, les stages, et la promotion Web en particulier autour de ses ouvrages de développement personnel tels que « Trouver sa place, 22 protocoles pour accéder au bonheur » ou encore « La clé de votre énergie, 22 protocoles pour vous libérer émotionnellement ».
À mon sens, les seuls titres de ces publications sentent là aussi la forfaiture.
D’ailleurs, à force de plébisciter sa pseudoscience qui n’hésite pas à s’appuyer sur la numérologie ou la médiumnité, Natacha C. s’est apparemment attitré moult controverses, de la part de médecins.
Soit un aperçu de sa biographie qui éclaire efficacement le fait que son personnage de pervers soit mal brossé, ou que chaque personnage ait besoin de béquilles énormes pour vaguement fonctionner.
Et soit au final un commentaire que je me permets : Natacha C. est une carriériste, une femme d'argent.
En matière d'humanité ou de psychologie, elle n'y connait rien.
Conclusion : j’ai peiné à finir ces Blessures du Silence qui passent leur temps à noyer le poisson, je ne le recommande absolument pas.
Et quant à vous, potentiel lecteur : passez votre chemin.
Je connaissais des ouvrages de Stéphane Allix (le mari de l'auteure), que j'apprécie énormément mais n'avais jamais lu Natacha Calestrémé. Ce "roman guérisseur" m'a été recommandé. J'ai découvert un texte agréable à la lecture, même si au début, je trouve trop de lenteurs dans la mise en place de l'enquête policière. J'ai pu apprécier les qualités scientifiques, la documentation pointue sur le fonctionnement des pervers narcissiques et les conséquences sur leur entourage. J'aime le côté journaliste scientifique allié à la spiritualité chez Natacha Calestrémé dont le grand-père était magnétiseur. Le protocole qu'elle rédige situé à la fin du livre est salvateur pour l'héroïne du roman, mais est aussi là pour que tout un chacun puisse l'appliquer. Il se retrouve dans ses ouvrages de développement personnel dont le plus connu est peut-être "La clé de votre énergie" qui recense 22 protocoles pour se libérer de ses émotions.
En conclusion, c'est une belle découverte!
Voici un livre dont j’ai très entendu parlé et qui est sorti récemment en format poche. Le résumé m’a intrigué et le fait que ce soit un thriller psychologique a fini de me convaincre de me laisser tenter.
Je vous parle aujourd’hui de Les blessures du silence de Natacha Calestrémé aux éditions Le livre de poche.
Et quel livre ! Je l’ai lu en à peine quelques heures tant j’étais prise dans l’intrigue, dans l’ambiance assez malsaine qui y règne.
Les personnages sont d’un charisme à toute épreuve et l’envie d’en savoir plus sur ce qui est arrivée à cette chère Amandine, disparu, sans que rien ne l’explique vraiment. Surtout que les avis se contredisent et qu’aucun de ses proches n’est vraiment d’accord sur ce qui a pu lui arriver.
De quoi intriguer la lectrice que je suis et de m’immerger complètement dans la vie d’Amandine Moulin.
Les méninges tournent à plein régime et ne se reposent que très peu. D’autant plus que Natacha Calestrémé aborde un sujet de société qui est malheureusement commun et d’une triste réalité. Et à aucun moment je n’ai eu la sensation qu’elle en rajoutait, elle reste dans la juste mesure où on a aucune difficulté à croire que l’on est proche de la vérité.
Pour nous prendre dans ses filets, l’auteure nous raconte ce qui a entraîné la disparition d’Amandine en remontant dans le passé, quelques mois avant. Et c’est là que les rouages se mettent en route et que des doutes ont assailli mon esprit en me demandant sans cesse qui était le coupable, ou plutôt qui était responsable de sa disparition ? On va le voir bien vite, mais Amandine ne s’est pas suicidé et les causes sont plus vicieuses qu’on ne peut le penser.
Tout l’intérêt d’un thriller psychologique d’ailleurs.
Alors, entre deux retours dans le passé on suit l’enquête du point de vue de Yoann Clivel, inspecteur de la police judiciaire. Par un concours de circonstances il se trouve à reprendre l’affaire en cours et va aller de découverte en découverte. Et cet inspecteur il est poignant. Tout n’est pas rose pour lui, et il mène un sacré combat intérieur en même temps qu’il mène de front cette enquête qui va s’avérer plus compliqué que ce qu’elle parait être.
Deux combats pour deux issues complètement différentes et pourtant qui sont toute aussi poignantes.
Croyez-moi, les émotions vous traverse comme un véritable tourbillon. L’incompréhension d’abord, puis peu à peu la suspicion jusqu’à ce que la colère prenne le dessus. Evidemment c’est touchant tout autant que c’est révoltant et encore maintenant j’ai du mal à croire que cela puisse exister dans notre réalité.
En bref,
Je prends le parti de ne pas vous dire de quoi le sujet traite pour ne pas vous gâcher tout le plaisir de la lecture même si à mon sens le résumé en dit pas mal. Ou plutôt on sait qu’on est dans un registre du psychologique mais on ne sait jamais vraiment ce qui nous attend au tournant.
Et c’est ça que j’ai adoré dans Les blessures du silence.
Cette capacité de l’auteure à me surprendre, à m’envoûter par ses mots, à tel point que quitter le livre des yeux juste 5 secondes devient compliqué. Jusqu’aux dernières pages elle arrive à nous surprendre, à nous faire passer par trois mille émotions (et j’exagère à peine…) pour une fin aux petits oignons comme j’aime le dire.
Un seul conseil : procurez-vous le vite !
Un thriller au point de départ intéressant et original mais je trouve qu'il manque de la profondeur à ce roman, le suspense aurait gagné de l'ampleur avec plus d'éléments, en creusant plus loin l'aspect de la manipulation. La dernière partie du livre autour du travail de la psychiatre m'a moins parlé, je l'ai trouvée un peu farfelue et irrationnelle. Je termine un peu sur ma faim.
Les blessures du silence a été publié en 2018 par les éditions Albin Michel. Il est le quatrième roman de l'auteure que néanmoins je découvre. Le style est fluide, utilisant alternativement un vocabulaire recherché et précis dans proposant une combinaison de mots à la musicalité étrange: "Malheureusement, seule une forme sombre au contour flou me dévisage. Même mon reflet n'arrive pas à s'imposer dans le limon de la ville. Je scrute les rugosités du sol à la recherche d'un signe positif, un morceau d'asphalte en forme de cœur, un brin d'herbe qui s'épanouirait dans le béton." (Page 7)...ou plus familier si les circonstances l'exigent: "Combien de temps va-t-il jouer au faux-cul? Il n'y a pas de honte à avouer qu'on a été amoureux et qu'on s'est ramassé! Filippo m'emmerde avec son jeu du chat et de la souris."(Page 65).
L'histoire nous est racontée selon le point de vue de deux narrateurs différents, alternant les chapitres d'avant la disparition dans lesquels Amandine raconte son histoire avec ceux d'après la disparition dans lesquels Yoann raconte l'enquête, à la première personne et au présent, rendant ainsi l'histoire plus vivante, plus aisée à s'approprier. Et là où ça devient encore plus intéressant, c'est que l'auteure présente différentes perceptions d'un même événement du passé, ou d'une même personne, par exemple comment Amandine est perçue par ses proches, proposant des portraits psychologiques très fouillés.
Les thèmes abordés sont le harcèlement au sein de couple et la perversion dont de nombreuses femmes, mais aussi des hommes, sont victimes chaque jour sans que le droit français ne le reconnaisse; comment sortir de cette spirale de violences verbales ne laissant aucune trace apparente, comment aider les victimes et les comprendre.
Les blessures du silence est mon premier coup de coeur de cette année 2018. Tout y est à sa place: le ton juste, le style fluide, les personnages attachants et bien campés, les descriptions appropriées sans détails inutiles, la construction judicieuse, le thème intelligemment traité. Honnêtement, rien à redire, sinon que je vous conseille vivement de vous plonger dans l'univers de Natacha Calestrémé...ce que je compte faire dès que possible en lisant ses trois précédents romans.
Un roman sur le thème de la perversion au sien du couple.
Un sujet actuel qui reste cependant méconnu pour certains, habilement bien abordé dans l'histoire que nous conte Natacha Calestrémé.
Sous la forme d'un polar, le lecteur peut suivre le parcours d'Amandine qui est sous la coupe de son mari, un pervers narcissique. Complètement anéantie due à des années de pression psychologique, elle disparaît un jour.
Suicide, meurtre ou a-t-elle eu le courage de tout quitter !?
Vous le saurez en lisant ce livre...
A souligner une belle recherche de la part de l'auteure sur ces êtres démoniaques.
Le lecteur pourra comprendre le fonctionnement qu'ils mettent en place et les répercussions que cela peut avoir sur une victime comme le harcèlement moral constant, la dévalorisation, le mépris, la peur, la manipulation, les critiques permanentes, la dépendance financière, la pression etc...
Un sujet difficile, intelligemment bien présenté, une écriture fluide et agréable et une intrigue bien construite.
Un roman réussi que je vous invite à découvrir, surtout si cette problématique vous intéresse autant que moi, n'hésitez plus !
http://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2018/09/nos-silences-les-blessures-du-silence.html
je viens de découvrir une auteure géniale Natacha Calestrème.
Les blessures du silence font partie d'un des plus beaux romans que j'ai lus cette année.
Amandine, la quarantaine, est maman de 3 fillettes qu'elle adore. Elle est mariée à Henry, professeur très estimé dans un lycée et est elle même employée de mairie.
Elle est entièrement sous l'emprise de son mari qui, quoiqu'elle fasse la critique, la rabroue, la rabaisse tant qu'elle a perdu toute confiance en elle.
Ses parents, sa soeur et même ses beaux-parents sont au courant de la situation mais Amandine espère toujours que l'humeur d'Henry va s'améliorer et que tout va redevenir normal comme au début de leur relation.
Jusqu'au jour où Amandine disparait et ne donne plus signe de vie. son sac à main a été retrouvé dans les mains d'un SDF, son portable est introuvable.
Des recherches sont effectuées mais sans résultat jusqu'au jour où un commissaire de police, ancien flirt d'Amandine, soit au courant de cette disparition et prenne l'affaire en mains.
Son parcours le jour de sa disparition est retracé par un chien renifleur qui s'arrête sous un pont au bord du fleuve mais malgré les recherches aucun corps n'est retrouvé.
Le mari est le premier soupçonné bien qu'il s'en défende et que tout l'accuse .........
un roman qu'on ne lâche pas et qui quand on le referme vous donne une sacrée leçon de courage et d'optimisme.
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