Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Waterstones Novel of the Year 2023 Lauréat du Waterstones Debut Fiction Prize 2023 Des bancs d'un pensionnat huppé aux tranchées de la Première Guerre mondiale : une histoire d'amour grandiose et déchirante.
1914.
La public school de Preshute, en pleine campagne anglaise, forme l'élite de la nation. Nourris des récits classiques qui glorifient l'honneur et la patrie, les pensionnaires suivent avec enthousiasme le déroulement de la guerre.
Henry Gaunt, dix-huit ans, s'enrôle dans l'armée britannique pour prouver la loyauté de sa famille envers l'Angleterre et s'éloigner de Sidney, pour lequel il nourrit des sentiments très forts. Sidney, cependant, s'empresse de le rejoindre, bientôt talonné par le reste de leurs camarades. Tous sont alors confrontés à l'abomination des tranchées et à l'omniprésence de la mort. Dans ce décor tragique et sanglant, qu'en sera-t-il de leurs passions et de leurs espoirs ?
Premier roman d'Alice Winn découvert à l'occasion de la rentrée littéraire de janvier 2024 aux éditions Les Escales. Récompensé du Waterstones Debut Fiction Prize 2023
Récit historique et personnel, l'intrigue est captivante et déchirante, des étudiants d'une école de garçon vont connaître l'horreur de la guerre dans les tranchées. Par certains aspect ce livre me rappelle le film à l'ouest rien de nouveau.
Ce fût l'un de mes coups de coeur pour cette rentrée littéraire. Passage à l'âge adulte, l'amitié, l'amour, cruauté de la guerre.
On retrouve des descriptions intenses, les personnages sont attachants, il y a de l'émotions mais aussi des réflexions. En refermant les pages on n'en ressort pas indemne.
1914. La Public school de Preshute, dans la campagne anglaise, forme les jeunes garçons pour en faire l'élite de demain. Des garçons passionnés qui déclament de la poésie en éprouvant les puissantes amitiés que peuvent créer ces années adolescentes. Parmi eux, Henry Gaunt et Sidney Elwood, qui éprouvent l'un pour l'autre des sentiments forts et particuliers.
Mais la guerre arrive et Henry, contraint d'honorer l'image de sa famille et la volonté de sa mère, choisit de s'enrôler. Peu après, Sidney le rejoint. Tout comme d'autres compagnons de chambrée.
Ils vivent au rythme des obus, des tranchées, de la mort.
Superbe roman sur le passage à l'âge adulte d'une génération sacrifiée sur l'autel de la guerre. Les personnages sont d'une émouvante justesse. Leurs histoires individuelles se heurtent avec fracas à la grande Histoire, et leurs idéaux jetés en pâture servent de chair à canon.
Dans la première partie du roman, Henry et Sidney échangent de manière épistolaire. La langue est magnifique. Mon côté réac est comblée par sa somptueuse poésie. Ces lettres permettent d'aller au plus profond de leur psychologie avec une très forte intensité. Horreur des tranchées vs potins des couloirs d'école. Qu'importe, Henry a besoin d’exorciser la boue et les lettres plus légères de Sidney lui permettent de s'évader un instant.
Leurs retrouvailles, intenses toujours, sont tourmentées par les terribles conditions du conflit. L'autrice parvient avec pudeur à tresser l'histoire de ces jeunes hommes dans un récit empreint de réalisme. La vie dans les tranchées est ici contée avec le souci de la rendre immersive. Le lecteur ainsi se sent au plus proche des personnages, vibrant pour eux. Certains passages sont terriblement déchirants. La guerre de tranchées, cette opération ridiculement dramatique qui consiste à gagner un mètre repris le jour suivant par l'ennemi, est ici décrite avec une grande puissance évocatrice. Écrire ces scènes a dû représenter un défi de taille.
Bilan :
Coup de cœur à la fois pour le texte et l'ensemble du casting (un peu l'impression de décerner une palme d'or, là). J'ai vibré, beaucoup. J'ai aimé, énormément. Grande réussite que ce premier roman d'une toute jeune autrice !
Nous voici en 1914, dans une très select Public School anglaise où les jeunes hommes de la haute société sont formés pour devenir la future élite de la nation. Parmi eux Sydney Ellwood, juif, et Sydney Gaunt, unis par une amitié amoureuse depuis qu’ils ont 13 ans. Gaunt vient de fêter ses 18 ans et décide de s’engager pour s’éloigner d’Ellwood qu’il croit indifférent. Environ une année après, Ellwood fait de même pour le retrouver. La guerre va-t-elle les rapprocher ou les séparer ?
Ce primo-roman est une vraie réussite. L’auteure entremêle, avec beaucoup de talent, histoire personnelle et l’Histoire de la Première Guerre Mondiale qui a brisé tant de jeunes vies. Elle décrit avec force et réalisme, sans rien nous épargner, la survie dans les tranchées, le carnage quotidien, la violence, la faim, la folie qui touchait certains soldats épuisés physiquement, moralement et nerveusement mais aussi les solides amitiés forgées dans la souffrance, le courage et l’abnégation de la plupart des soldats.
Sur cet arrière-plan très documenté, Alice Winn parle aussi d’amour ; un amour défendu, réprouvé par la loi et pouvant conduire devant le peloton d’exécution en temps de guerre, qu’Ellwood et Gaunt essayent de réfréner mais un amour profond, d’autant plus intense qu’il doit se cacher et que la mort peut à tout moment le détruire. La puissance du roman vient, en partie, de la pulsion de vie qu’insuffle cet amour aux deux jeunes hommes que la mort guette en permanence. L’auteure a su conférer une épaisseur psychologique, une densité morale à Ellwood et Gaunt mais aussi aux personnages secondaires qui nous les rendent très attachants.
L’auteure dépeint avec beaucoup de réalisme l’atmosphère qui régnait dans les Public Schhols de l’époque : les brimades entre élèves, l’esprit de corps qui en aidera certains pendant la guerre, l’apprentissage de la séduction, de la sexualité, de l’amour parfois tout en étant conscients que tout cela n’est que passager et ne prête pas à conséquence car leur vie future se construira autour d’un mariage qui leur apportera respectabilité et maturité.
Le roman est, par ailleurs, un violent réquisitoire contre la guerre qui est décrite à travers les yeux de jeunes hommes de 17-18 ans, qui ne sont que de la chair à canon qui meurent pour gagner 3 mètres qui seront repris la nuit suivante par l’ennemi. La scène, où les Anglais sortent des tranchées en plein jour, droits, au pas, le regard vide de ceux qui savent qu’ils vont mourir, décimés par les tirs ennemis, suivis par d’autres rangs qui marchent sur les cadavres de leurs camarades comme des colonnes de fourmis, fauchés à leur tour jusqu’à ce que quelques-uns atteignent les tranchées adverses nous saisit d’effroi, d’horreur.
Ce roman rappelle également à quel point la société anglaise était imprégnée, et l’est encore dans une moindre mesure, de la différence de classes qui ne se mélangeaient jamais que ce soit à l’école, à l’université, dans les distractions… Celle-ci était également présente au sein de l’armée où les officiers étaient issus des Public Schools et dont l’avancement n’était pas toujours dû à leurs mérites personnels.
Chaque fois que je devais délaisser ce roman pour vaquer à mes occupations diverses et variées, je n’avais qu’une hâte, c’était de retrouver Ellwood et Gaunt que l’auteure avait fait rentrer dans ma vie quotidienne grâce à une écriture évocatrice et pleine d’humanité.
#LesArdents #NetGalleyFrance
Rentrée littéraire Janvier 2024 Parution le 11 Janvier 2024 aux Editions Les Escales
Premier roman d’Alice Winn, « Les ardents » est une grande réussite et un coup de coeur personnel.
Pourtant, j’ai mis un peu de temps avant d’entrer dans l’histoire qui commence dans un pensionnant huppé en Angleterre quelques mois après le début de la guerre en 1914.
Deux jeunes étudiants, Ellwood et Gaunt, sont proches depuis leur adolescence. Il y a une attirance homosexuelle qu’ils ne veulent pas s’avouer, ce qui crée des tensions entre eux.
Alors que Gaunt vient de fêter ses dix-huit ans, il est abordé dans la rue par deux jeunes filles qui lui demandent pourquoi il n’est pas au front. Indiquant qu’il n’avait pas les dix-neuf ans requis pour s’engager, l’une des jeunes filles lui remit, sous l’oeil des passants, une plume blanche signe de couardise.
Ce sera l’élément déclencheur pour Gaunt qui rejoint l’armée britannique. D’ailleurs, sa famille d’origine allemande lui avait enjoint de le faire pour que » plus personne ne puisse les accuser de ne pas être patriotes ».
Quelques mois plus tard, Ellwood se retrouvera lui aussi au front ainsi que presque tous leurs camarades de pensionnat.
Ensemble, ils vont affronter les horreurs de cette guerre où des milliers de jeunes hommes vont servir de chair à canon, survivre tant bien que mal à des situations abominables.
» Les ardents » dénonce l’inanité de la guerre mais c’est aussi une grande histoire d’amour qui m’a profondément émue.
Je remercie Cultura et les Editions Les Escales pour cette belle découverte.
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