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Niché au fin fond de l'Idaho, au coeur d'une nature sauvage, le refuge de Bill Reedrecueille les animaux blessés. Ce dernier y vit parmi les rapaces, les loups, les pumas et même un ours. Connu en ville comme le « sauveur » des bêtes, Bill est un homme à l'existence paisible, qui va bientôt épouser une vétérinaire de la région.
Mais le retour inattendu d'un ami d'enfance fraîchement sorti de prison pourrait ternir sa réputation. Rick est le seul à connaître le sombre passé de Bill, que ce dernier s'est acharné à cacher pendant toutes ces années. Pour préserver son secret et la vie qu'il a bâtie sur un mensonge, Bill est prêt à tout. Au fur et à mesure que la confrontation entre les deux hommes approche, inéluctable, l'épaisse forêt qui entoure le refuge, jadis rassurante, se fait de plus en plus menaçante...
Dans le décor des grands espaces, un roman noir qui est aussi une superbe histoire de rédemption qui marque la naissance d'une nouvelle voix de la littérature américaine.
« Un jeune écrivain au talent rare. Une formidable découverte. » Richard Ford
Les fantômes du passé
Ce roman noir d’une nouvelle voix américaine coche toutes les (mes) cases : une belle histoire d’hommes, campée dans les magnifiques décors de l’ouest américain (que j’adore) –ici le Nevada et l’Idaho-, un drame sous-jacent dont on sait qu’il va se produire, inévitablement, des personnages hautement attachants…
On est à la frontière du western et du nature-writting.
Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé lire « les animaux » de Christian Kiefer dont c’est le premier roman traduit en français (qui plus est par Albin Michel dans la collection « Terres d’Amérique »).
Cependant, ce n’est pas un roman facile.
La construction alterne entre deux époques et il faut quelques pages pour s’ajuster puisque passés les deux premiers chapitres clairement ancrés dans deux espace-temps différents (1996 et 1984) le lecteur est largué entre Battle-Mountain, Reno et Naples sans repères…
Pour accroître la difficulté, Christian Kiefer n’a pas différencié les dialogues de l’ensemble de son récit… Habituellement, les dialogues sont signalés par des tirets, ou des guillemets… Ici, rien du tout et là encore, il faut un peu de temps pour s’y faire (après, ça passe tout seul).
L’intrigue quant à elle est très réussie, une histoire entre haine et amitié autour des deux personnages principaux, Bill et Rick.
Quant aux animaux, ils sont omniprésents, et apportent au roman résolument très noir, une touche inattendue de poésie.
Niché au fin fond de l'Idaho, au cœur d'une nature sauvage, le refuge de Bill Reed recueille les animaux blessés. Ce dernier y vit parmi les rapaces, les loups, les pumas et même un ours. Connu en ville comme le "sauveur" des bêtes, Bill est un homme à l'existence paisible, qui va bientôt épouser une vétérinaire de la région. Mais le retour inattendu d'un ami d'enfance fraîchement sorti de prison pourrait ternir sa réputation. Rick est en effet le seul à connaître le passé de Bill dont il a partagé la jeunesse violente et délinquante. Pour préserver sa vie, bâtie sur un mensonge, Bill est prêt à tout. Au fur et à mesure que la confrontation entre les deux hommes approche, inéluctable, l'épaisse forêt qui entoure le refuge, jadis rassurante, se fait de plus en plus menaçante…
Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. L'histoire générale en elle-même m'a plu : un homme qui est reparti de zéro, qui s'occupe d'animaux blessés, qui se rebâtit une vie, tente de construire une famille et qui va tout à coup devoir affronter son passé et ses erreurs. La vie de Bill est racontée sur deux périodes, celle de sa jeunesse en 1974, qui l'a poussé à prendre un nouveau départ et celle de sa nouvelle vie douze ans plus tard. Je n'ai pas réussi à vraiment apprécier l'histoire de Bill jeune mais j'ai aimé les chapitres sur sa vie actuelle, notamment sur sa relation avec Majer l'ours aveugle. J'ai trouvé qu'il y avait également quelques longueurs pleines de descriptions envolées que l'on pourrait aussi qualifier de poétiques, un style que certains adorent, mais qui pour moi casse le rythme de l'histoire.
Bref une lecture en demie-teinte où je n'ai pas pleinement réussi à entrer.
"Les lois que les hommes instauraient pour gouverner leurs vies n'étaient que des conjectures, propres à justifier le but qu'ils donnaient à leur existence. L'armoise et l'herbe de pauvreté. L'écureuil et l'antilope. Le grizlzli, le loup, le raton laveur. Tous destinés à remplir une certaine fonction. Mais l'univers dissimulait ses rouages, et l'homme ne tirant rien de ce grand vide, était forcé de créer dans le secret obscur de son cœur, les règles capables de diriger sa vie. Les nuages n'étaient qu'un amas de formes indistinctes, dénuées de signification et de finalité. La fonction - il n'y avait que cela. Et la sienne avait consisté à survive dans le monde qu'il s'était choisi. Il avait réussi : c'était la plus élémentaire de toutes les règles, et quand il se mit à pleurer, ses larmes ne coulaient que pour lui-même. "
Dans l'Idaho Bill a trouvé refuge auprés d'animaux sauvages dont il s'occupe avec grand soin.Ce refuge lui est cher. On y recueille des animaux sauvages bléssés depuis des années. Il y a retrouvé Majer qu'il connait depuis son enfance . Un lien trés fort et particulier les unit.
Dans cette nature indomptée il mène une vie paisible et s'apprête même à sauter le pas avec la femme qui a su l'apprivoiser. Mais son passé le rattrape, une tempête de neige s'installe dans sa région et dans sa vie. La forêt jadis protectrice se fait de plus en plus menaçante.
" Pour la première fois de ta vie, tu comprends que les tueurs sont partout. Ici dans la forêt, dans le désert d'où tu es venu - il se peut même que le monde ne soit qu'un vaste champ où l'on donne la mort, et où les chances de s'en sortir sont si minces qu'on ne peut même pas les évaluer. "
En remontant le cours du passé, l'histoire de Bill se révele et met à jour des secrets qu'il pensait bien enfouis.
Christian Kieffer nous offre un roman noir de toute beauté, une pépite américaine.
Dés le départ tu t'en doutais, la collection Terre d'Amérique d'Albin Michel te comble de bonheur à chaque parution. Tu ne t'attardes même pas sur la quatrième de couv', tu sais que ton voyage livresque va être grandiose dans ces contrées d'Amérique qui te font tellement rêver. Et là dés les premières pages tu t'es sentie merveilleusement bien. La plume t'a émerveillée , envoûtée et tu t'es laissée porter par l'histoire page après page avec juste quelques pauses pour savourer pleinement ta lecture.
" Par moments, tu as l'impression que cette histoire n'est pas la tienne, qu'il s'agit juste des séquences d'un film, et pourtant elle t'appartient bel et bien, dégorgeant de toi avec la force d'un torrent."
Tu ne peux qu'être admirative devant le travail colossal de l'auteur pour nous présenter un roman aussi abouti.
Une collision entre le monde humain et le monde animal sublimée par sa plume .
Une quête de rédemption avec pour décor les grands espaces, la nature , l'amour, l'amitié, la famille, les secrets, les mensonges, les trahisons,la vengeance, l'addiction,le jeu, la passion, le passé, le présent sans oublier les animaux, tant de thèmes abordés dans cette histoire nature-writring et avec une telle maîtrise qui font de ce roman un chef-d'œuvre.
Un livre inoubliable qui mérite une place importante dans votre bibliothèque. Je remercie au passage les personnes qui m'ont déjà fait confiance sans avoir lu ma chronique enfin écrite .
Christian Kiefer , un grand auteur, un maître, dignement salué par Richard Ford, Willy Vlautin Et T.C.Boyle . Poète et écrivain, il enseigne à Sacramento, en Californie.Une nouvelle voix des plus prometteuses de la littérature américaine contemporaine.
Les animaux, deuxième roman de l'auteur qu'il me tarde déjà de retrouver. Son premier "The Infinite Tides "n'est pas encore publié en France .
Saluons également Marina Boraso pour sa remarquable traduction.
Un coup de foudre pour moi aussi que je vous encourage à découvrir très vite .
Je remercie les éditions Albin Michel pour cette lecture majestueuse.
Cinder le puma, Zeke le loup gris, Katy la renarde et Majer le grizzli presque aveugle : ce sont quelques uns des animaux sauvages, tous plus ou moins éclopés, qu'a sauvé Bill. Un refuge au milieu de nulle part, voila son paradis, là où il a décidé à changer de vie pour fuir les erreurs et les errements de sa jeunesse qui, tout à coup, le rattrapent.
Le roman alterne deux époques : le début des années 1980 où Bill (qui s'appelle encore Nat) et Rick son meilleur ami font les 400 coups entre casinos et drogue, et la fin des années 1990 où on retrouve Bill dans sa nouvelle vie et Rick à sa sortie de prison.
Deux mondes s'opposent : de très belles pages de nature writing, où le lien fort entre Bill et ses animaux prend toute sa puissance, et le monde urbain empli de périls et de violence, à la dérive.
La narration restitue parfaitement cet antagonisme entre les deux périodes/mondes, elle s'adapte, tour à tour presque oppressante ou franchement poétique, très maîtrisée. Elle explore les failles de l'être humain, ses "arrangements" avec le passé et le mensonge, interroge sur ce que l'homme est capable de faire pour protéger sa vie.
Si j'ai aimé les personnages, et la manière dont ils sont exploités, j'ai encore plus apprécié les animaux auxquels j'ai trouvé un côté très humain, une âme..Les animaux ne seraient donc pas ceux qu'on croit ?
Un très bon roman, une vraie belle réussite !
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