L’énigme de Turnglass est un livre tête-bêche. Le côté bleu, au recto, nous plonge dans l’Angleterre des années 1880. Le côté rouge, au verso, nous emmène en Californie à la fin des années 1930. “Le format est… attirant, n’est-ce pas ? Une première histoire, et si on retourne le livre, c’en est...
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L’énigme de Turnglass est un livre tête-bêche. Le côté bleu, au recto, nous plonge dans l’Angleterre des années 1880. Le côté rouge, au verso, nous emmène en Californie à la fin des années 1930. “Le format est… attirant, n’est-ce pas ? Une première histoire, et si on retourne le livre, c’en est une autre, sorte de miroir de la première. Peut-être qu’en changeant de point de vue les personnages se révèlent très différents.”
À la lecture du côté bleu, on sent bien qu’on n’a pas toutes les clés pour comprendre. Un médecin anglais, en cherchant des raisons à l’agonie d’un pasteur sur une île isolée, tombe sur un secret de famille, dont le mystère ne peut être complètement résolu que si on lit le côté rouge.
Car si l’époque et le lieu diffèrent, les deux récits sont intimement connectés. Certains noms de personnages, le portrait d’une femme, le titre d’un roman, des parois en verre… et bien évidemment la girouette en forme de sablier sur une maison, appelée Turnglass, qu’on retrouve sur les deux continents.
Forcément, on s’amuse à choisir son sens de lecture. À repérer les connexions entre les deux faces. À deviner les échos bleus ou rouges du passé ou du futur. Mais on rencontre en chemin beaucoup de détails pas forcément utiles, des personnages qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, des déductions trop évidentes ou des liens entre certains événements trop alambiqués. Avec un tel enjeu sur la forme, le fond ne peut qu’être en reste.