"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lu dans le cadre du Grand prix des Lectrices Elle - catégorie Policier
Un roman qui se lit des deux côtés : côté bleu, ambiance automnale parfaite, petit manoir sur une île, des évènements macabres... De quoi bien frissonner... Côté rouge, Hollywood dans les années 30, un homme rencontre l'auteur de L'énigme de Turnglass...
Et oui, préparez-vous à de la mise en abyme, en veux-tu en voilà !
Et c'est un gros "Mouais !" pour ma part : ok l'objet livre est splendide : cette couverture aux reflets dorés, et les détails du fond : de toute beauté ! Et cette idée de base est brillante et ça aurait pu être tellement cool, ces deux histoires imbriquées.
Mais, trop de complications + pas assez d'explications = baisse d'implication de moi-même dans le récit.
Quand on a besoin de débriefer avec d'autres lectrices et qu'on n'a absolument pas compris la même chose, c'est que la résolution de l'enquête manque quand même de clarté !
Donc voilà : sympa pour l'expérience mais il m'a manqué beaucoup de choses pour que ce soit totalement à mon goût !
L’énigme de Turnglass est un livre tête-bêche. Le côté bleu, au recto, nous plonge dans l’Angleterre des années 1880. Le côté rouge, au verso, nous emmène en Californie à la fin des années 1930. “Le format est… attirant, n’est-ce pas ? Une première histoire, et si on retourne le livre, c’en est une autre, sorte de miroir de la première. Peut-être qu’en changeant de point de vue les personnages se révèlent très différents.”
À la lecture du côté bleu, on sent bien qu’on n’a pas toutes les clés pour comprendre. Un médecin anglais, en cherchant des raisons à l’agonie d’un pasteur sur une île isolée, tombe sur un secret de famille, dont le mystère ne peut être complètement résolu que si on lit le côté rouge.
Car si l’époque et le lieu diffèrent, les deux récits sont intimement connectés. Certains noms de personnages, le portrait d’une femme, le titre d’un roman, des parois en verre… et bien évidemment la girouette en forme de sablier sur une maison, appelée Turnglass, qu’on retrouve sur les deux continents.
Forcément, on s’amuse à choisir son sens de lecture. À repérer les connexions entre les deux faces. À deviner les échos bleus ou rouges du passé ou du futur. Mais on rencontre en chemin beaucoup de détails pas forcément utiles, des personnages qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, des déductions trop évidentes ou des liens entre certains événements trop alambiqués. Avec un tel enjeu sur la forme, le fond ne peut qu’être en reste.
Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
L’énigme de Turnglass est un livre tête bêche. On peut le lire dans les deux sens. Les deux couvertures sont semblables, seules changent la couleur et le bandeau du haut présentant l’histoire.
Côté vert : 1881 en Angleterre. Siméon Lee jeune médecin à la recherche de crédits pour ses travaux sur le choléra, part à la demande de son père, sur l’île de Ray dans l’Essex afin de soigner un oncle Oliver Hawes qui vient de tomber malade. Il y fera d’étranges découvertes.
Côté rouge : 1939 en Californie. Ken Kourian, arrivé de Géorgie dans le but de devenir acteur, se lie d’amitié avec Oliver Tooke jeune écrivain qui vient de publier un livre tête bêche et se fait assassiner peu après.
La forme de ce livre m’a beaucoup plu. Les histoires sont imbriquées, les personnages de 1939 sont les descendants de Siméon Lee. On retrouve des similitudes et Oliver et Ken, tour à tour, vont interroger des survivants de 1881 pour résoudre leur enquête.
Je suis beaucoup plus mitigée quant au fond.
J’ai beaucoup aimé l’histoire de 1881, son atmosphère, les personnages, la vie dans cette île reculée de l’Essex accessible seulement en fonction des marées. De plus c’est une fin ouverte car lorsque la deuxième histoire se termine on se demande qui était vraiment Siméon Lee et quel a été son véritable rôle dans la mort de son oncle qui lui a permis d’hériter et de partir en Californie.
Je suis beaucoup plus mitigée sur la seconde histoire. Ken part sur les traces d’Oliver qui a laissé un roman à clés, afin de trouver son assassin et découvrir son secret. Ce secret est tellement évident qu’on le voit tout de suite et Ken qui est si malin devra attendre la fin du livre pour comprendre ! De plus j’ai du mal avec les «héros» qui échappent plusieurs fois à la mort, se font tabasser, prennent des coups qui seraient mortels pour beaucoup mais se relèvent sans rien de cassé.
Malgré tout, par sa forme et sa première histoire c’est un livre qui mérite qu’on s’y attarde.
« L’Énigme de Turnglass » est un objet littéraire très original par la forme, un roman qui se lit « tête-bêche », avec deux intrigues en miroir qui se rejoignent, au sens propre comme au sens figuré, au milieu du roman.
La première intrigue se passe en Angleterre, en 1881, sur une petite île de l’Essex où nous découvrons le domaine de Turnglass et les mystères qui entourent le lieu : une femme enfermée dans une cage de verre, un pasteur empoisonné, la vase qui engloutit les corps…
Il ne reste plus qu’à retourner le roman pour lire la deuxième enquête, et nous voici transportés cette fois dans le double californien de Turnglass en 1939, en compagnie de l’écrivain du premier livre… Là encore les mystères s’enchainent comme des indices semés pour le lecteur. Si vous aimez les secrets de famille vous serez servis !
La plume de Gareth Rubin est assez ordinaire et je dois dire que j’ai buté sur certaines descriptions lourdes, mais j’ai passé un bon moment en compagnie de ce polar truffé de sens cachés (comme le nombre palindrome 1881) et de mise en abîme comme je les aime.
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