L’histoire se déroulant dans les plus hautes sphères de notre République se poursuit avec cette élection présidentielle dont le résultat se devine.
Marc Dugain m’a placé dans l’esprit de ses personnages, me faisant partager leurs sentiments, leurs doutes, leurs espoirs. Dans leur tête, ça...
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L’histoire se déroulant dans les plus hautes sphères de notre République se poursuit avec cette élection présidentielle dont le résultat se devine.
Marc Dugain m’a placé dans l’esprit de ses personnages, me faisant partager leurs sentiments, leurs doutes, leurs espoirs. Dans leur tête, ça tourne, ça s’entrechoque alors que celui qui finance est serein : « Volone était le pape du financement occulte, qu’il avait pratiqué avec un vrai souci d’équité, ne lésant jamais personne, écoutant les petits comme les grands, accédant à leurs demandes complexes. »
La CIA est présente dans les coulisses et assure son emprise sur Launay, le favori, alors que l’extrême-droite espère être au second tour : « Leur lutte contre l’immigration clandestine joue dans le même sens. Les musulmans en règle n’ont pas envie d’être poussés par des clandestins. Ils en viennent à oublier que le Mouvement patriote est profondément raciste. »
Launay se débat dans sa vie familiale complexe, doit financer des Amérindiens pour arracher la présence de Viviane, sa fille, et voit Stambouli, un psychiatre, prendre de plus en plus d’importance. Un autre personnage s’affirme aussi : Terence Absalon, un journaliste d’investigation autour duquel tournera la suite de cette trilogie.
Quinquennat est donc lancé mais l’auteur ne manque pas de pester à raison contre ceux qui font du bruit avec quelque moteur que ce soit : « les gens n’existent plus que par le bruit qu’ils font. » Au passage, il nous gratifie d’une scène excellente avec un clochard qui débat avec des vigiles, devant une boutique de luxe.
Chinois, Américains ou Émiratis ? Il faut placer notre armement, promouvoir le tourisme et continuer à vendre nos produits de luxe, nos grandes forces qui causent bien des compromissions et des arrangements dans les arrière-boutiques des officines.
Launay président, les services secrets intérieurs (DGSI) et extérieurs (DGSE) continuent à se tirer la bourre pendant que l’auteur précise : « La droite réaliste et raisonnable qu’il représentait n’avait rien à faire avec la droite radicale, affairiste et aventurière que symbolisait Lubiak. » Ce dernier flirte avec un Émir pour gagner toujours plus d’argent mais les problèmes avec Edwige, sa femme, prennent de plus en plus d’importance.
Ce second tome, dans la continuité, apporte beaucoup d’éléments instructifs faisant intervenir des personnages dans l’ombre de L’emprise, personnages qui s’affirmeront ou disparaîtront ensuite.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/08/marc-dugain-quinquennat-l-emprise-ii.html
Bonjour Genevieve, oui c'est un roman réaliste... mais cela reste un roman. C'est pour cela que je regrette autant de cynisme. Je suis peut être trop impliqué aussi dans le milieu politique pour réagir différemment.
bonne dimanche à vous aussi
Amitiés
Benoit