Quand pèse l’ombre d'une malédiction ancestrale, faut-il rompre avec les interdits ?
Au milieu du XIXe siècle, un homme apparaît avec ses fils dans les montagnes du Liban. Il s'appelle Khanjar Jbeili, mais on le surnommera vite l'empereur à pied. Il est venu pour fonder un domaine et forger sa propre légende. Sa filiation ne tarde pas à devenir l'une des plus illustres de la région. Mais cette prospérité a un prix : l'empereur a, de son vivant, imposé une règle à tous ses descendants : un seul par génération sera autorisé à se marier et à avoir des enfants ; ses frères et soeurs, s'il en a, seront simplement appelés à l'assister dans la gestion des biens incalculables et sacrés du clan Jbeili. Serment, ou malédiction ? Du début du XXe siècle à nos jours, les descendants successifs auront à choisir entre libre-arbitre et respect de l'interdit. Ouverts au monde, ils voyageront, du Mexique à la Chine en passant par Naples et Rome, de la France de la Libération aux Balkans de la Guerre froide en passant par Venise et la Grèce, pourchassant des chimères, guettés sans cesse par l'ombre de la malédiction ancestrale. Jusqu'à ce que, revenu sur le sol natal, le dernier de la lignée des Jbeili rompe avec le passé et ses interdits, à l'aube du XXIe siècle. Mais à quel prix ?
Quand pèse l’ombre d'une malédiction ancestrale, faut-il rompre avec les interdits ?
En 2015, Villa des femmes avait été un coup de cœur ! Je me souviens encore parfaitement de l'histoire et de l'ambiance de ce roman ! Autant dire que je démarrais ce nouveau roman avec des a priori très positifs !
Et évidemment, la magie a encore opéré ! Je me suis laissée emporter par cette saga libanaise, racontée du point de vue d'un narrateur omniscient qui, à coups de souvenirs ou de morceaux de légende, reconstitue l'épopée de cette dynastie sous le joug d'une conjuration/malédiction ancienne.
Ce narrateur, tour à tour lézard caché dans un muret, faucon rasant les toits au sommet du Jabal Safié, écoute les récits de ceux qui n'ont pas eu leur part de l’héritage familial et qui ont tenté de vivre ailleurs une aventure plus belle : Açi et Harb, puis Maan, Zeid...
Les cadets de la famille Jbeili, sans doute parce qu'ils savent très tôt que la légende de l'aïeul ne leur laissera rien, sont des rêveurs, des idéalistes, des "conquérants fantoches" qui vont courir le monde et, finalement, amasser un trésor mille fois plus précieux que l'héritage familial. Ils sont, pour chacun, une nouvelle légende dont on parle des rues de Beyrouth aux confins de la Chine, à la poursuite de chimères, d'un tableau disparu ou d'un guerrier mythique.
Par une narration poétique, enveloppante, l'auteur nous amène sur la montagne libanaise, offre une épopée familiale foisonnante et qui livre en creux un superbe regard sur le Liban.
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