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L'église catholique est-elle anticapitaliste ?

Couverture du livre « L'église catholique est-elle anticapitaliste ? » de Jacques-Benoit Rauscher aux éditions Presses De Sciences Po
Résumé:

"Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché". Cette citation n'est pas tirée du manifeste d'un parti politique, mais d'une exhortation apostolique du pape François, signée en 2013. Loin de faire du souverain pontife un prélat marxiste, ce... Voir plus

"Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché". Cette citation n'est pas tirée du manifeste d'un parti politique, mais d'une exhortation apostolique du pape François, signée en 2013. Loin de faire du souverain pontife un prélat marxiste, ce propos s'inscrit dans la lignée d'une doctrine sociale de l'Eglise qui a toujours considéré avec méfiance les credos de l'économie capitaliste.
Pourquoi, dès lors, les positions du magistère catholique en matière d'économie restent-elles aussi peu lisibles, aussi peu discutées, à l'inverse de celles concernant la bioéthique et la morale sexuelle ?

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Avis (1)

  • Cette question, c’est Jacques-Benoît RAUSCHER qui la pose à la suite de l’affirmation du Pape François qui déclarait, en 2013, « Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. » Cette exhortation apostolique fait-elle du Pape François un prélat...
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    Cette question, c’est Jacques-Benoît RAUSCHER qui la pose à la suite de l’affirmation du Pape François qui déclarait, en 2013, « Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. » Cette exhortation apostolique fait-elle du Pape François un prélat marxiste ? Est-ce là l’influence de la théologie de la Libération qui, il y a tout de même bien des années, portait les communautés chrétiennes d’Amérique du Sud à se ranger du côté du Marxisme, seul système économique ‘non capitaliste’?
    Pour Jean-Benoît RAUSCHER, la réponse est non. L’Eglise a depuis longtemps un magistère économique qui rejette le capitalisme ou, tout du moins, tous les capitalismes qui ne seraient pas acceptables… Mais alors, pourquoi les positions de l’Eglise en matière économique sont-elles si peu connues, si peu claires et, semble-t-il si peu suivies ? C’est à ces questions que l’auteur, prêtre dominicain, agrégé de sciences économiques et sociales et diplômé de Sciences PO tâche de répondre dans ce petit essai de 120 pages.

    Pour être court, cet essai n’en est pas pour autant facile à lire. L’auteur précise pourtant le canevas de sa réflexion et de ses recherches. Mais, c’est une évidence, il est difficile de faire entrer en harmonie des concepts économiques, parfois trop peu définis et des notions d’éthiques, plus exactement d’ethos, dont le capitalisme devrait se revêtir pour être appréhender dans sa globalité, seule possibilité pour le comprendre dans son intégralité et déterminer la position que le Magistère catholique veut tenir.
    En suivant l’auteur, le lecteur sera invité à réfléchir à propos de l’acte vertueux. Non par un discours, une déontologie intellectuelle ou une stricte observation des conséquences mais une réflexion ‘en acte. l’Homme est-il capable de situer son agir dans le cadre d’un bien commun ? Dans des situations contingentes, avec les oppositions d’intérêts immédiats de chacun, l’Homme est-il capable de d’établir une connexion entre les différentes vertus particulières des différents systèmes qui régissent la vie, sans en choisir une au détriment exclusif des autres ? En d’autres termes, la position du Magistère face au capitalisme ne doit pas être un rejet ‘intellectuel’ qui ne prendrait pas en compte le caractère hégémonique de cette structure économique. Il ne peut apporter une vraie pensée d’Eglise qu’en acceptant et valorisant une réflexion éthique amenant l’Homme à l’acceptation des tensions et au choix de la voie qui, dans cette structure hégémonique qu’est le Capitalisme, permettra de déplacer objectivement le curseur vers la recherche d’un bien commun.
    La réflexion est intéressante, le fond est certes d’une urgence intellectuelle irréfutable mais la forme reste difficile à appréhender dans ce balancement continuel entre économie, social et éthique, entre textes d’aujourd’hui, d’hier et même d’avant-hier. Le jeu en vaut cependant la chandelle…

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