" Viens ! " Ultime cri lancé par l'écrivain, au moment où le pouvoir veut étendre une chape de silence sur l'humanité.
Ce cri, le dernier de la Bible, ne rejoint-il pas ce qu'il reste d'humanité dans l'horreur d'Auschwitz, lorsqu'un détenu, au risque de sa propre vie, écrit quelques lignes en cachette ? Ce cri recèle toutes les espérances et toutes les révoltes de l'homme affronté à un pouvoir monstrueux. Et seule l'écriture peut le transmettre au lecteur que nous sommes, par-delà les siècles, par-delà les barbelés, pour l'éveiller à la lucidité et à la persévérance.
Vers ce cri convergent les apocalypses bibliques et le témoignage littéraire de Primo Levi, rescapé des camps de la mort. Dès lors, n'est-il pas légitime et fécond de lire ensemble ces écritures, pour que de leur confrontation jaillisse plus clairement le modèle d'une humanité qui crie, en quête de Dieu, au coeur des nuits de l'histoire ?
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