Le théâtre n'est pas un divertissement, c'est un art ! Et c'est en s'affirmant comme tel que le théâtre vivra.
Ainsi naîtra le " théâtre d'art ". Dans ce désir fou, les plus grands noms du théâtre, de Paris à Moscou, en passant par Londres, Milan ou Munich, vont écrire la plus glorieuse histoire du théâtre du XXe siècle. A l'origine du concept, né à la fin du XIXe siècle, la fonction de mise en scène apparaît comme la seule garantie de l'art. D'Antoine Vitez, en passant par Stanislavski, Meyerhold, leur statut d'artiste, en se nourrissant des grands textes et de l'oeuvre des poètes.
Dans toute l'Europe, studios, écoles, ateliers grandissent, formulent leurs programmes, explorent des voies nouvelles, échangent leurs différences : l'école française fera prévaloir le texte ; l'école russe développera le jeu de l'acteur ; l'architecture sera l'incontestable apport de l'école allemande. Conquérir un large public sans rien céder des exigences les plus hautes, renvoyant dos à dos les partisans d'un strict théâtre d'avant-garde ou ceux d'un théâtre militant, tel sera le défi permanent du " théâtre d'art ".
Tel est aussi l'enjeu du théâtre pour le prochain millénaire.
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