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Suite à un concours, heureusement gagné, j’ai reçu les 5 livres de Sébastien Fristch. Le challenge est d’en lire dans le mois suivant la réception de cet agréable cadeau. Mon choix est tombé sur ce livre dont j’ai aimé la couverture.
Un roman noir, un polar puisqu’il y a un inspecteur prénommé Jérôme Babalnic. Une enquête sur fond de polars trash, sur 5 meurtres commis et mis en scène selon les 5 livres de Jacob Lieberman, obscur écrivain que personne ne connait. Jérôme a besoin des lumières de Lex (voir la 4ème de couverture). Pourquoi Jérôme Babalnic accepte t-il l’hospitalité de Lex ? Pourquoi peut-il s’absenter si longtemps de son lieu de travail ? Pourquoi est-il seul ? Normalement, dans les polars, ça ne se fait pas.
S’ensuit une bataille de mots pour ce roman noir à tiroirs, à jeux de mots, à énigmes. Pour éclairer le drame sous-jacent, la Drôme provençale, soleil, chaleur, mauresques, autant de trouées de lumières qui, peut-être, ont pour but de nous égarer.
Un seul mot d’ordre, méfiez-vous des apparences. Roman psychologique plus que polar. Ce huis-clos est menée de main de maître, mais outre l’auteur qui nous manipule, qui mène le bal au son d’un piano jouant Debussy ?
J’ai apprécié ce livre où le suspens n’est pas tant dans le fait de trouver l’auteur des 5 crimes que de suivre les méandres des réflexions de Lex sur l’écriture. Aucune animosité entre les deux hommes, mais une atmosphère pesante, angoissante, mais très polie, très civilisée. Le dénouement m’est apparu presque en fin de livre lorsque Lex annonce sa découverte aux jeux des lettres.
Bref, un roman à l’écriture ciselée, travaillée mais qui parait spontanée, où Sébastien Fritsch joue avec et sur les mots.
Sébastien Fritsch signe là un roman qui n’a rien à voir avec « Se retenir aux brindilles » que j’avais beaucoup apprécié également.
Il me reste à découvrir les autres livres, mais je ferai cela à petite dose pour ne pas rompre le plaisir de la découverte.
J’ai déjà lu deux romans de Sébastien Fritsch, « Se retenir aux brindilles » et « Derrière toute chose exquise ». Deux romans radicalement différents mais que j’ai adoré.
C’est donc avec un grand plaisir que j’ai commencé ma lecture. Bien qu’il soit plus court que les deux autres, il n’en est pas moins intéressant et intense.
Jérôme Babalnic, commandant à la SRPJ de Lyon, se rend à Pensegarde, hameau perdu dans la Drôme, pour rencontrer Lex, célèbre auteur de romans qui vit à l’écart du monde dans ce lieu qui lui appartient. Jérôme vient pour lui parler de cinq meurtres commis récemment et qui semblent impliquer d’une façon ou d’une autre le célèbre auteur. Il pense que Lex peut l’aider à saisir les motivations du criminel, sa personnalité et donc permettre de conduire à son arrestation.
Les cinq crimes ont tous en commun un auteur de romans policiers, Jacob Lierberman, disparu sans laisser de traces depuis plus de 40 ans, en laissant une femme et un petit garçon en bas âge. De fait, l’assassin reprend le mode opératoire du 1er roman de Jacob Lieberman « La dernière main » puis celui des cinq autres. Cet auteur a en effet écrit cinq romans entre 1956 et 1960 mais qui ont tous été refusés par les éditeurs car trop mauvais. Il imprimait quelques exemplaires pour son propre compte dans l’espoir de les écouler. Puis une nuit, après une ultime soirée catastrophique chez Arnold Garraud, éditeur doté d’une certaine influence, il disparaît et plus personne n’entend parler de lui.
Jérôme Babalnic a en sa possession les livres de Lieberman que l’assassin lui a envoyé comme s’il le narguait ainsi que différents indices. De fil en aiguille, il parvint à la conclusion que Lex va être la prochaine victime et se retrouve donc à Pensegarde, à la fois pour que celui-ci l’aide dans sa quête de l’assassin et lui éviter de se faire tuer.
Mais tout ne se passe pas comme prévu, car Lex ne semble pas du même avis que Jérôme et ce qui ne devait être qu’une visite de quelques heures se transforme en un huis clos sur plusieurs jours.
Sébastien Fritsch nous plonge tout de suite dans cet univers un peu lourd et étrange que va être ce huis clos. Cela commence par la description des meurtres et de comment Jérôme est arrivé à la conclusion qu’il devait aller jusqu’à Lex.
On découvre petit à petit les secrets des deux hommes, tout cela émaillé par divers événements impromptus qui vont donner encore plus de piment à cette histoire.
J’ai bien aimé cette atmosphère où les deux hommes apprennent à se connaître et à livrer leurs douleurs du passé qui les ont construites.
La fin de l’histoire m’a scotchée, je ne m’y attendais absolument pas.
C’est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois je suis surprise par la diversité des histoires et son style d’écriture qui me font plonger tête baissée. Bien que ce roman soit très court, il n’y a aucun manque ou une impression d’histoire bâclée.
Sébastien Fritsch a fait beaucoup de recherches, je pense, pour tout le côté énigmes résolues par Jérôme, avec les lettres, les mathématiques et les coordonnées GPS.
L’idée d’introduire un pianiste « fantôme » est judicieuse, car elle amène une intensité à ce roman et nous perd un peu plus dans la recherche du coupable potentiel ou de la fin de l’histoire.
C’est avec grand plaisir que je lirais encore un autre roman de cet auteur.
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