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Le savoir au defi des cultures africaines ; former pour changer ?

Couverture du livre « Le savoir au defi des cultures africaines ; former pour changer ? » de Sophia Mappa aux éditions Karthala
  • Date de parution :
  • Editeur : Karthala
  • EAN : 9782845867178
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet ouvrage analyse l'impact des formations mises en place en Afrique par des ONG occidentales et locales, en faveur des femmes notamment, dans trois domaines : le commerce de l'artisanat, le sida et la planification familiale.
Le terrain choisi comme lieu d'observation est le Burkina Faso, en... Voir plus

Cet ouvrage analyse l'impact des formations mises en place en Afrique par des ONG occidentales et locales, en faveur des femmes notamment, dans trois domaines : le commerce de l'artisanat, le sida et la planification familiale.
Le terrain choisi comme lieu d'observation est le Burkina Faso, en raison du foisonnement des actions de formation dans ce pays. Ces formations reflètent les rapports complexes - politiques, financiers, éducatifs... -, historiquement instaurés entre l'Afrique et l'Occident, et institutionnalisés dans les politiques de coopération au développement. Le noyau dur de ces politiques réside dans le primat de l'Occident et dans la faible prise des acteurs internes sur leur devenir et sur les formations.
Par le biais du financement, massivement assuré de l'extérieur, et de la difficulté collective, observable en Afrique, d'affirmer l'initiative interne, les objets et les termes de référence des formations sont définis en Occident, même lorsque les formateurs sont africains. De ce fait, et comme cela se passe dans les autres domaines de la " coopération internationale ", les formations sont fondées sur une double occultation.
Occultation, d'une part, de la spécificité de la culture occidentale qui sous-tend leur conception et souvent leur mise en couvre (rapports au savoir et à l'apprentissage, méthodes, dispositifs sociaux et institutions qui dispensent les formations, etc.). D'autre part, occultation, voire déni, du côté occidental mais aussi africain, des réalités socioculturelles dans lesquelles sont mises en oeuvre ces formations, comme si ces dernières s'inséraient dans un terrain vide.
Ainsi, les représentations locales concernant la maladie et la santé, le corps, la vie et la mort, la féminité, la masculinité et les rôles respectifs dans le groupe, le couple, l'enfant, l'économie et l'activité économique, le rapport au savoir, ainsi que les structures, les institutions et les pratiques sociales qui sont associées à ces représentations, sont évacuées par les acteurs occidentaux et africains.

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