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Le romantisme

Couverture du livre « Le romantisme » de Marie De Gandt et Olivier Decroix aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070438976
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Une présentation du mouvement littéraire en huit temps :

Ouvertures Perspective 1 La naissance du sujet Perspective 2 Mélancolie et questions d'identité Perspective 3 La fantaisie romantique : ruptures et héritages Perspective 4 Tourmente de l'histoire et idéologies romantiques Perspective 5... Voir plus

Une présentation du mouvement littéraire en huit temps :

Ouvertures Perspective 1 La naissance du sujet Perspective 2 Mélancolie et questions d'identité Perspective 3 La fantaisie romantique : ruptures et héritages Perspective 4 Tourmente de l'histoire et idéologies romantiques Perspective 5 Questions de genre, questions de renouvellement Perspective 6 Un mouvement européen Bilans Le romantisme en héritage + un tableau chronologique + une bibliographie Recommandé pour les classes de lycée.

Extrait du livre :
Plusieurs romantismes ?
Quelques repères Le cheminement romantique Il n'existe pas un romantisme mais plusieurs : ses origines sont aussi multiples que ses manifestations. On n'est pas romantique de la même manière ni pour les mêmes raisons en 1800, en 1830 ou en 1850, selon qu'on est originaire de l'aristocratie ou de la bourgeoisie, selon qu'on a eu pour expérience essentielle la Révolution de 1789, la révolution de Juillet 1830 ou les journées de juin 1848. Tout romantisme se définit ainsi par la nature des expériences vécues et des obstacles rencontrés : les vicissitudes de l'Histoire sont les tergiversations du romantisme. Dans tous ces romantismes réside cependant toujours une réaction face à une société à laquelle on ne parvient pas à s'agréger pleinement, en tant qu'homme aussi bien qu'en tant qu'artiste. Pour simplifier, on pourrait distinguer, à travers les différentes formes de romantisme au XIXe siècle, le cheminement suivant : au départ se manifestent très nettement un vouloir vivre - une aspiration à l'harmonie de soi et du monde - et une conscience aiguë de sa propre valeur que, dans un deuxième temps, la découverte d'un monde et d'une société en désaccord avec cet état initial de soi transforme en inquiétude, révolte ou désenchantement. Enfin, cette confrontation aboutit à une mise en mouvement de soi : désespoir, suicide, intégration, ironie désabusée ou engagement vers la révolution.
C'est essentiellement au niveau de la deuxième étape que l'on peut distinguer plusieurs types de romantiques. En effet, les intellectuels ne sont pas tous en désaccord avec la société ou le monde pour les mêmes raisons. Au début du XIXe siècle, les premiers concernés par le romantisme sont les aristocrates que la Révolution de 1789 a dépossédés et rendus inutiles. Pour ces «âmes sensibles» et actives, l'avenir semble d'autant plus sombre et laid que leur éducation les avaient préalablement destinées aux plus hautes fonctions. L'exil, réel ou ressenti, est alors la matrice symbolique qui engendre l'esprit visionnaire et désespéré des premiers romantiques. Dans René, court roman autobiographique de Chateaubriand (1802), le héros éponyme s'exclame ainsi : «Je me trouvais bientôt plus isolé dans ma patrie que je ne l'avais été sur une terre étrangère.» Plus tard, Alphonse de Lamartine (1790-1869) résume cet état de déréliction : «Nulle part le bonheur ne m'attend.»

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