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Le 24 avril 1617, un roi de seize ans secoue le joug de l'enfance et fait assassiner le favori de Marie de Médicis, l'italien Concino Concini, maréchal de France et marquis d'Ancre : Louis XIII dit « le Juste » accède au pouvoir en portant le fer contre un tyran supposé. « Coup d'État ! » comme l'écrit Gabriel Naudé dans ses Considérations politiques, c'est-à-dire coup d'autorité, action d'éclat entreprise pour le bien public.
Dans les semaines, dans les mois qui suivent l'événement, de petits livrets célèbrent la merveille : le fils du Grand Henri s'est mis de lui-même hors de la dépendance d'autrui, le jouvenceau à poil follet est désormais hors de page...
Stratégie politique, pratique de dissimulation, miracle de justice, intervention divine, retour de l'Âge d'or ? Peut-être. Mais floraison d'écritures surtout. Parmi les très nombreux récits parus sur les « années Concini », douze ont été ici sélectionnés, dont onze libelles anonymes imprimés entre 1615 et 1617. Retranscrits en français moderne, tous ces textes ont été annotés de manière à faciliter leur lecture. Étrange et fascinante lecture. Étrange et fascinant bouquet, où les vapeurs d'encens et les effluves de la grande Histoire le disputent aux parfums troubles de la plus basse intrigue.Ont contribué à ce volume :Delphine Amstutz, agrégée de Lettres modernes. Sa thèse de doctorat (Paris-Sorbonne) porte sur la représentation du favori royal en France à l'âge baroque.
Tatiana Debbagi-Baranova, maître de conférences en histoire moderne à l'université de Paris-Sorbonne. Elle a soutenu une thèse de doctorat sur l'usage du libelle durant les guerres de Religion.
Jean-François DUBOST, professeur en histoire moderne à l'université de Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Marie de Médicis. La reine dévoilée, ouvrage couronné par l'Académie française en 2010.
Claire Esnault, doctorante (Aix-Marseille et Ottawa). Elle prépare une thèse sur les discours et les représentations du supplice à la fin de la Renaissance.
Jean-Raymond Fanlo, professeur à l'université d'Aix-Marseille, traducteur de Cervantes et spécialiste d'Agrippa d'Aubigné. Il travaille sur les rapports entre poésie, fiction, religion et politique à la fin de la Renaissance.
Hélène Merlin-Kajman, membre senior de l'I.U.F., professeur à l'université de la Sorbonne-Nouvelle. Ses recherches sur littérature et politique à l'âge classique l'ont conduite à ouvrir le dossier des émotions publiques et de leurs langages.
Bernard Teyssandier, maître de conférences à l'université de Reims. Depuis la parution de sa thèse (La Morale par l'image, 2008), il a consacré plusieurs travaux à l'éducation du prince au XVIIe siècle et à ses représentations.
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