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" Si peu que nous sachions de sa vie, devons-nous considérer Jésus comme un personnage réel de l'Histoire, ou bien sa figure humaine ne nous représente-t-elle qu'une construction de la foi, une combinaison, animée par elle, de mythes et de légendes ? Tel est le problème que je me propose d'examiner. Le grand malheur du problème de la vie de Jésus, au jugement d'un historien indépendant, c'est d'être toujours d'actualité ; j'entends que de l'idée que l'on se fait de la personne historique du Christ ne dépend pas seulement l'importance qu'on lui attribue dans l'histoire générale de la religion et des moeurs, mais encore celle qu'on lui accorde dans la vie religieuse et morale d'aujourd'hui. Les hommes qui, pour une raison quelconque, ont dans l'esprit une opinion arrêtée sur cette importance-là, partent d'elle et non des textes pour se représenter Jésus. Ou, si l'on veut, ils ne peuvent le plus souvent s'empêcher de l'interposer entre leur critique et les textes. La diversité des points de vue explique la multiplicité des images, et de ce désaccord fondamental deux conclusions extrêmes, de sens contraire et également abusives, sont présentement tirées. Les partisans de la tradition orthodoxe proclament volontiers que les dissentiments irréductibles des historiens libéraux lui apportent une confirmation éclatante, et, d'autre part, les radicaux de la critique tirent avantage des mêmes contradictions pour fortifier leur affirmation de la non-existence de Jésus. Il est trop clair que si les textes ne nous donnent de Jésus qu'une image pâlie et fragmentaire, dont toute restauration demeure en grande partie hypothétique, c'est-à-dire personnelle, le portrait traditionnel construit au mépris des textes ne mérite pas plus de confiance, sous prétexte qu'il n'a été, depuis des siècles, que rarement et discrètement retouché ; non plus qu'il n'est permis de dire qu'un personnage historique n'a pas existé parce qu'il ne se montre plus clairement tel qu'il a été, ou que les documents qui nous en parlent nous en offrent des aspects inconciliables. "
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