Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
c'est fou ce que tu lis...ce dernier livre a quelques points communs avec Dans la forêt de Jean Hegland.
À la suite d'un accident, un homme se retrouve piégé dans un village enseveli sous la neige et coupé du monde par une panne d'électricité. Il est confié à Matthias, un vieillard qui accepte de le soigner en échange de bois, de vivres et, surtout, d'une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps, seule échappatoire.
Dans la véranda d'une maison où se croisent les courants d'air et de rares visiteurs, les deux hommes se retrouvent prisonniers de l'hiver et de leur rude face-à-face.
Cernés par une nature hostile et sublime, soumis aux rumeurs et aux passions qui secouent le village, ils tissent des liens complexes, oscillant entre méfiance, nécessité et entraide.
Alors que les centimètres de neige s'accumulent, tiendront-ils le coup face aux menaces extérieures et aux écueils intimes??
Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
Le hasard a voulu que je lise ce roman immédiatement après Le silence des dieux de Yahia Belaskri, deux histoires d'isolement, une aux portes du désert, puis une dont l'évolution se mesure en cm de neige.
Dans la véranda d'une maison abandonnée, alors que la neige s'amoncèle inexorablement à l'extérieur, un homme veille sur un autre homme, blessé après un accident de voiture.
Ils ne se connaissent pas et vont devoir apprendre à s'apprivoiser pour traverser ensemble l'hiver.
Servi par une très belle écriture, ce roman traduit à la perfection la blancheur aveuglante de la neige, le silence pesant, la méfiance contenue, la nature qui prend le dessus.
Il se dégage de ces pages une atmosphère compacte, oppressante. Et pourtant on n'a pas envie de le refermer !
un auteur canadien que je découvre et qui m'a laissé une forte impression.
Matthias, un vieillard qui vit seul accepte de soigner un jeune homme retrouvé coincé sous sa voiture les deux jambes cassées en échange de bois, de vivres et la promesse d'une place dans le convoi qui quittera le village englouti sous la neige et coupé du monde par une panne d'électricité qui dure depuis trop longtemps.
Les deux hommes vivent dans la véranda d'une maison où ne passent que des courants d'air et doivent cohabiter, se découvrir et surtout s'entendre.
Mais comment va se passer cet hiver qui n'en finit pas ?
Comment vont-ils se supporter l'un l'autre ?
Le roman se lit comme un tête à tête entre deux inconnus qui vont finir par se livrer sur leurs vies respectives..
Dans un futur proche et un lieu indéfini qui pourrait être le Québec, un village déjà isolé par une dense forêt se retrouve complètement coupé du monde, en plein hiver, par un black-out général qui vient de priver le pays d’électricité : bloqués par la neige, les villageois doivent soudain affronter les rudes conditions climatiques quasiment comme au temps jadis, cloîtrés auprès de leurs feux de bois, avec pour seule nourriture les provisions accumulées aux beaux jours.
Alors que le village organise tant bien que mal sa survie, deux hommes qui ne se connaissent pas sont contraints à la cohabitation, dans la dépendance d’une habitation désertée et située un peu à l’écart. Ils font figure de Robinsons échoués là par erreur : le plus jeune revenait voir son père après des années d’absence, quand un accident de voiture lui a broyé les jambes et l’a coincé au village. Le plus âgé n’a qu’une hâte : partir rejoindre sa vieille épouse malade, restée seule en ville.
Ce qui se passe en dehors du village naufragé, et dont on ne saura rien, n’est pas le sujet du roman, mais plutôt une sorte de prétexte pour nous enfermer dans un huis-clos forcé. A vrai dire, il ne se passe pas grand-chose, sinon une longue attente incertaine dans un cocon de blancheur froide et dangereuse, où la moindre imprudence peut très vite devenir fatale.
Alors que le monde s’est rétréci à leur petite bulle de survie, cernée par l’envahissante et irrépressible marée blanche dont ils suivent le flux et le reflux sur les graduations de leur poteau à neige, les deux hommes luttent plus ou moins patiemment contre le froid, la faim et l’ennui. S’entraidant et se déchirant au fil de leurs angoisses, irrémédiablement seuls face à eux-mêmes malgré leur promiscuité, ils se débattent contre leur présent avec une seule obsession : quitter cet endroit dès que possible, même si l’ailleurs est peut-être pire, car rien ne leur parvient de l’état du monde au-delà de leur forêt.
Comme Dédale et Icare cités en introduction de chaque chapitre, les héros de ce roman ne vivent que pour partir, à la recherche d’un autre chose qu’ils ignorent mais dont ils attendent tout : et si, là-bas, les guettait bien pire que le poids de la neige ?
Cette fable glacée m’a laissée sur la frustration de nombreuses questions posées et restées sans réponse. Alors, reste en consolation le souvenir d’impressionnants décors de neige, dans une nature imperturbable qui se moque bien du bouillonnement des états d’âme humains.
Une lecture rafraîchissante avec la neige omniprésente dans ce huis-clos surprenant... Dans un lieu et un temps indéterminé, différents concours de circonstances vont entrainer deux hommes à vivre ensemble dans la verrière d'une maison isolée d'un village perdu dans la forêt. Il y a une panne générale d'électricité, l'essence est rationnée, les vivres sont comptés et des vigiles protègent le village... de quoi, de qui ? Dans des temps difficiles, les sentiments humains s'exacerbent... Le plus jeune, victime d'un accident de voiture qui l'empêchera de marcher pour de longs mois, mutique, est confié à un homme âgé, Matthias, contre fourniture de vivres et de bois pour se chauffer et l'assurance d'une place dans le prochain convoi vers la ville au printemps. Car Matthias le citadin ne rêve que d'une chose: retouver sa femme, l'amour de sa vie depuis 57 ans. Lui, il a été contraint de s'arrêter par une panne de voiture et s'est retrouvé bloqué là par la neige.
Il parle, raconte sa vie, ses lectures et il lave, soigne et nourrit le jeune homme qu'on lui a confié. Une immense défiance l'un envers l'autre et le mutisme volontaire du blessé rendent le huis clos pesant, situation aggravée par la neige qui ne cesse de s'accumuler compliquant tout et par le sentiment d'être l'un et l'autre prisonniers malgré eux et dépendant l'un de l'autre.... Il ne se passe pas grand chose et ce sont de menus détails qui empêchent les jours de se ressembler, l'écriture est limpide et j'ai beaucoup aimé cette lecture calme et contemplative où sourdent pourtant une inquiétude et une tension palpables. J'ai aimé voir évoluer les rapports des deux hommes et j'ai beaucoup aimé la fin de ce roman, où la générosité prend le pas sur l'égoïsme et la peur ... Un jeune auteur canadien, à découvrir absolument pour sa plume ciselée et précise, aussi éblouissante parfois que la neige dans laquelle il a situé son roman et qui en rythme les chapitres...
Deux hommes condamnés par la neige à vivre ensemble, à s'entraider et se confronter. Deux solitudes, deux destins figés.
Ce livre attendait bien au chaud dans ma PAL et je l’ai ressorti à la faveur d’une vague de froid. Voilà une sorte de huit clos entre deux hommes qui ne se connaissaient pas et se retrouvent forcés de cohabiter en plein hiver glacial dans une maison isolée. La chaleur et l’humain peuvent-ils surgir du froid et du chaos?
Le temps est long dans ces conditions et le rythme du livre est lent, un rythme d’écriture qui retranscrit très bien le sentiment d’oppression qui va crescendo au fil du récit. Mention spéciale pour la nature : très présente, réaliste, imagée mais aussi hostile et glaciale. Christian Guay-Pouliquin nous offre des descriptions de paysages vraiment saisissants, parfois apocalyptiques. Une ambiance également très bien retranscrite par la photo couverture !
Plus que l’histoire en elle-même, c’est le ton du récit qui m’a touchée. Roman du froid, de l’attente, du silence, de l’ennui, de la survie. Une ambiance qui met à nu, où on ne peut pas jouer : chaque mot, chaque geste, prend une signification particulière, exacerbée. Et finalement, le peu de chaleur qui apparaît vient de l’humain, s’il ne veut pas disparaître sous le poids de la neige….
https://accrochelivres.wordpress.com/2019/01/25/le-poids-de-la-neige-christian-guay-poliquin/
Plus d’électricité depuis quelques temps, l’hiver est là avec la neige. Un homme est retrouvé les jambes écrasées sous sa voiture. Recueilli par les habitants, il est soigné par la vétérinaire, puis remis aux bons soins de Matthias, un vieil homme échoué dans ce village, contre nourriture, bois de chauffe et…. une place dans le premier convoi qui partirait pour retrouver sa femme hospitalisée dans la grand ‘ville d’à côté.
Dans une ambiance de fin du monde, une gigantesque panne d’électricité, la neige qui tombe drue, plus de téléphone, plus de moyens de communications, plus d’essence, le village est coupé du monde « C’est l’hiver, les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent ». Petit-à-petit, l’entente du début va se rompre, les provisions commencent à manquer tout comme le bois de chauffage. Les hommes vont ruser, chaparder pour quitter cet endroit, pour retrouver la ville et, peut-être, espèrent-ils, l’électricité.
Dans cette période quasi apocalyptique, Matthias et son blessé sont isolés du village dans une grande bâtisse abandonnée. Ils occupent la véranda et vont devoir s’apprivoiser. Chaque jour est un nouveau jour. Le jeune homme ne parle plus, Matthias fait la conversation, le soigne, le nourrit ; supplée à tout.
Un huis clos où les deux hommes s’évaluent, cernés par la blancheur et le froid. L’ambiance est lourde, le face-à-face hypnotique, tendu, qui s’affine au fil des jours, rompu par les visites des villageois venus apporter de quoi manger et se chauffer.
Le jeune homme est cloué ans son lit et regarde par la fenêtre la vie du dehors. Tout est ralenti par les éléments, et la neige qui recouvre tout.
L’écriture concise, précise, poétique de Christian Guay-Poliquin décrit fort bien cette lenteur, l’ennui, la suite lancinante des jours qui se ressemblent, le poids de la neige, les tensions entre les hommes. La violence est très présente, larvée ou réelle. J’entre à petits pas dans la véranda, dans la vie des deux hommes et je m’y suis sentie à l’aise.La panne d’électricité montre à quel point les habitants en sont dépendants et les renvoient à l’animalité des hommes. Petite originalité, la numérotation de chapitres fait référence à la hauteur de neige.
Une lecture faite sous la chaleur de la couette pour me protéger du froid dû au réalisme des descriptions. J’ai aimé la beauté des paysages décrits par Christian Guay Poliquin, la poésie qui émane de ce livre
Les descriptions de Christian Guay-Poliquin sont d’un réalisme bluffant. Tout au long de ma lecture, j’ai ressenti ce froid par tous les pores de ma peau. J’ai également été impressionnée par la beauté des paysages ainsi que par toute cette neige qui n’en finit pas de tomber jusqu’à ce que l’atmosphère devienne plus lourde, plus oppressante.
Une très bonne lecture
"J'ai toujours su que tu finirais par céder, recommence Matthias. Si on ne peut pas changer les choses, on finit par changer les mots. Je ne suis pas ton médecin, je ne suis pas ton ami, je ne suis pas ton père, tu m'entends ? On passe l'hiver ensemble, on le traverse, puis c'est fini. Je prends soin de toi, on partage tout, mais, dès que je pourrai partir, tu m'oublies. Tu te débrouilles. Moi, je repars en ville. Tu m'entends ? Ma femme m'attend. Elle a besoin de moi et j'ai besoin d'elle. C'est ça mon aventure, c'est ça ma vie, je n'ai rien à faire ici, tout ça est un concours de circonstances, un coup du sort, un grossière erreur".
Deux hommes qui n'ont a priori aucune raison de se rencontrer se retrouvent obligés de cohabiter dans une maison à l'abandon, à l'écart d'un village où la neige tombe sans discontinuer.
L'hiver a commencé, il se passe quelque chose en ville, nous ne saurons jamais très bien quoi. Il n'y a plus d'électricité, les vivres manquent, des milices se forment, il devient dangereux de voyager. Au village, le narrateur a eu un accident de voiture et a les deux jambes brisées. Personne n'a trop envie de le prendre en charge. Un deal est passé avec Matthias, un vieil homme qui est coincé ici alors qu'il veut retourner en ville, où sa femme est malade.
Il accepte de s'occuper du blessé, à condition de faire partie du premier convoi qui partira en ville au printemps. L'accord est passé, Maria, la vétérinaire viendra régulièrement voir le jeune homme et Joseph amènera des vivres.
Le huis-clos est chargé de tension, chacun s'observant. Au début le blessé ne parle pas, il ne sait pas s'il pourra marcher à nouveau, il n'a pas de force. Matthias est un curieux personnage, entièrement tendu vers le désir de retrouver sa femme afin qu'elle ne meure pas seule.
L'alchimie est parfaitement réussie entre l'évocation de la nature, tantôt dangereuse, tantôt somptueuse et l'aspect angoissant de la relation entre les deux hommes. On s'attend à un drame à chaque page. Le blessé (dont nous ne connaîtrons pas le nom) se méfie de Matthias, le soupçonnant de vouloir partir en douce. Les visiteurs ne viennent plus, les vivres se raréfient, la neige monte de jour en jour, jusqu'à des hauteurs jamais atteintes.
J'ai été captivée par ce face-à-face contraint, ou perce malgré tout de la solidarité et où on ne sait qui est le plus dangereux, de la nature ou des hommes. Les descriptions poétiques du paysage et des éléments apportent une touche apaisante à l'histoire, que j'ai lue presque d'un seul jet. Un auteur québécois de plus à suivre ..
c'est fou ce que tu lis...ce dernier livre a quelques points communs avec Dans la forêt de Jean Hegland.
Immense roman.
À la fois oppressant et poétique. Les mots me manquent pour décrire l’ambiance et l’esprit de cette histoire. C’est parfaitement maîtrisé, on ne peut pas décrocher dès que l’on commence la lecture. Lu sous le soleil estival, j’ai ressenti la morsure du froid, l’angoisse de la survie.
Je découvre cette année la littérature québécoise et après « Taqawan », « Le poids de la neige »
est un second coup de cœur.
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