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Né à Hambourg en 1820, d'une famille de commerçant juifs, pianiste dès l'âge de 4 ans, arrivé à Paris en 1834 pour se mettre à l'école de Franz Liszt, dont il sera l'élève préféré, Hermann Cohen va traverser le XIXe siècle. À Paris, il partage la vie de Liszt, ses fréquentations, ses voyages et ses aventures sentimentales. Habitué des salons du Faubourg Saint-Germain, Hermann croise toute la société artistique, littéraire et politique du temps. Liszt sera son inspirateur dans le domaine musical, George Sand sera son guide dans celui de la littérature et de la politique. Cette vie désinvolte s'arrête brutalement en 1847, lorsqu'Hermann se convertit au catholicisme, au hasard d'un salut du Saint-Sacrement dans la chapelle Sainte-Valère. Il passe d'un monde à un autre. S'il exerce, jusqu'à la fin de sa vie, son talent pour la composition musicale, celle-ci s'éloigne progressivement de l'écriture mondaine, pour parvenir à l'expression romantique des sentiments religieux. Entré en relation avec le milieu ecclésiastique parisien qui travaille à l'instauration des oeuvres d'Adoration du Saint-Sacrement, il inaugure, en 1848, avec François de La Bouillerie, la première nuit d'Adoration nocturne. Le développement de cette oeuvre restera la grande préoccupation d'Hermann et monopolisera toutes ses énergies.
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