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Accompagné de son père, Jean Cistac de la Rainais assiste à sa première corrida aux arènes bordelaises de la Benatte, en juin 1907.
Il fait ses études de droit dans la capitale girondine et devient avocat, avant de reprendre l'affaire familiale d'import-export. En 1922, il donne ses premières chroniques tauromachiques à la célèbre revue toulousaine Le Toril, mais c'est dans le quotidien bordelais La France qu'il effectuera toute sa carrière de critique taurin : il y publie son premier compte rendu de corrida en 1923 et le dernier en 1972, soit un demi-siècle de fidélité au même organe de presse. Entre-temps, il adressera des articles à d'autres revues tauromachiques spécialisées.
Écrivain, il le deviendra grâce à deux ouvrages de haute qualité et désormais très recherchés par les aficionados et les bibliophiles. Il s'agit de Toros (Éditions Picquot, Bordeaux, 1 935) illustré par Ruano Llopis, et de Corridas (éditions Pechade, Bordeaux, 1 950), illustré par Roberto Domingo.
Par ses conférences, ses livres et ses milliers de chroniques dans la presse, Juan Leal est devenu en France comme en Espagne, un des spécialistes incontesté de la tauromachie, ainsi qu'un de ses plus farouches défenseurs.
Sa rivalité avec Marcel Grand, alias « Don Severo » (critique taurin dans la Petite Gironde, qui deviendra Sud-ouest) défraya la chronique pendant plus de trente ans, les deux journalistes divisant l'Aficíon et ralliant leurs partisans respectifs du haut de leurs tribunes de presse.
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