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Sous la IVe République, les Français eurent peur. Dans le ciel de Corée, les duels entre pilotes américains et soviétiques donnaient à l'expression « guerre froide » une amère saveur. Les tanks soviétiques étaient « à deux étapes du Tour de France cycliste ». Ces propos du général de Gaulle n'étaient pas pris à la légère, les anticommunistes en tirant argument pour vouloir réduire le PCF au silence. Premier parti de France, celui-ci affichait son intention d'accueillir l'Armée rouge à bras ouverts si jamais elle devait « poursuivre ses agresseurs » jusque sur le sol de l'hexagone. Écartelés entre Washington et Moscou, encore sous le choc de leur défaite face à l'Allemagne, les Français étaient de toute façon incapables de se défendre par leurs propres moyens. Accusés par les socialistes de n'être « ni à gauche, ni à droite, mais à l'Est », le PCF avec à sa tête Maurice Thorez dont l'attitude pendant la guerre faisait l'objet de violentes polémiques, tenta néanmoins de faire fructifier le capital patriotique acquis sous l'Occupation. Fondé à la fois sur les archives du PCF et de ses adversaires (notamment policiers...), cet ouvrage retrace la trajectoire d'une organisation dont le Secrétaire général avait expliqué à Staline qu'il se sentait « l'âme d'un citoyen soviétique ». Ainsi, pendant que l'armée française affrontait, en Asie (Indochine, Corée) comme en Afrique (Algérie, Égypte), des forces équipées par l'URSS et les « démocraties populaires », le PCF afficha au nom de la Paix une solidarité sans failles envers Moscou.Yves Santamaria, agrégé et docteur en histoire, est maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Grenoble. Il est notamment l'auteur de : Le pacifisme, une passion française (Armand Colin, 2005).Dans le bloc de la paix (automne-hiver 1947-1948). Des combattants de la liberté aux partisans de la paix (mars 1948-févirer 1949). Tout homme a deux patries. Dans le camp atlantique. La paix ne tient qu'à un fil (été 1950-été 1951). Guerre en Asie... mouvement de la paix en Europe (été 1950-été 1951). Une guerre théoriquement inévitable (juillet 1951-févirer 1953). La guerre indirecte (juillet 1951-février 1953). Détente et coexistence (mars 1953-février 1956). Les bons Français (mars 1953-février 1956). « Plus catholiques que le Pape » : l'inoubliable 1956. La guerre accoucheuse : d'un régime, l'autre (1957-1958).
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