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Le Paris de Barbara

Couverture du livre « Le Paris de Barbara » de Olivier Barbarant aux éditions Alexandrines
Résumé:

« Nous irons voir ensemble les jardins refleuris / Et déambulerons dans les rues de Paris ».
C'est au 50 rue de Vitruve, dans cet immeuble austère de cinq étages, que Monique Andrée Serf (qui deviendra Barbara) caresse de ses doigts les touches de son premier piano noir. Une rencontre hantée... Voir plus

« Nous irons voir ensemble les jardins refleuris / Et déambulerons dans les rues de Paris ».
C'est au 50 rue de Vitruve, dans cet immeuble austère de cinq étages, que Monique Andrée Serf (qui deviendra Barbara) caresse de ses doigts les touches de son premier piano noir. Une rencontre hantée par la disparition de sa grand-mère et les ravages de la guerre - que sa famille fuit. Une plaque commémorative affichée à cette adresse aujourd'hui historique du quartier de Charonne nous rappelle ces mots issus de sa chanson Perlimpinpin : « Et faire jouer la transparence / au fond d'une cour aux murs gris / où l'aube aurait enfin sa chance ».
Théâtre de Bobino : c'est dans ce lieu populaire du Tout Paris, où se jouaient autrefois vaudevilles et mélodrames, que l'élégiaque connaît son premier grand triomphe critique. À ceux qui l'admirent depuis les instants de grâce de Bobino, la vedette dédiera l'ode Ma plus belle histoire d'amour.
À deux pas du métro Mirabeau se trouve la rue de Rémusat, voie bordée d'arbres nous menant à la Place de Barcelone.
Barbara y loge six ans. La mort de sa mère, qui louait un studio dans le même immeuble, la fait quitter ce lieu lourd de souvenirs. « J'ai quitté Rémusat depuis que vous êtes partie / C'était triste, Rémusat, depuis que vous n'étiez plus là » confiera-t-elle de sa voix chagrine. Celle que l'on surnomme « La Chanteuse de minuit » déserte une rue de prestige : Arletty y est restée près de trente ans de sa vie. Le dimanche, on y vagabonde le vague à l'âme, en pensant aux vers de Verlaine et aux paroles de l'énigmatique chanteuse.
Dans Gare de Lyon, Barbara décrit ses jours de pluie près du métro Rome, aux abords d'une Seine « plus grise que la tamise ». La gare du douzième arrondissement lui apparaît comme la promesse d'une évasion.

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