80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Comment penser la paix, comment développer une réflexion sociologique, lorsqu'on est un jeune Libanais grandi pendant la guerre, éduqué sous les bombes et préparant une thèse de science politique dans les déceptions et les crises de l'après-guerre ? Karam Karam acquiert rapidement l'intuition que, derrière le théâtre politique traditionnel où se jouent et se rejouent les mêmes drames archaïques (la compétition entre les communautés, les conflits stériles de la " démocratie de consensus "), d'autres acteurs, d'autres institutions et d'autres modes de faire sont en train d'en renouveler le scénario.
Observateur engagé, il étudie l'essor prometteur des associations civiles et les nouvelles dynamiques dont elles sont porteuses sur la scène libanaise. A la lecture des développements sans complaisance qu'il consacre à leur fonctionnement interne, et aux interactions entre les mouvements sociaux qu'elles organisent et les acteurs politiques, on sent la rigueur lucide de celui qui a payé tôt les illusions meurtrières de ses aînés.
A l'instar des révolutionnaires des années 1960 qui rêvaient la politique autrement, Karam Karam a déplacé son regard et étudié la politique au Liban autrement. Sans négliger les contraintes et les opportunités du système et de la conjoncture, sans séparer la décennie 1990 d'une riche histoire du mouvement associatif libanais, Karam Karam en restitue brillamment les problématiques. Fragile, encore marginal, ce Liban du dialogue renaissait peu à peu.
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