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Il n'y a pas de femme dans la vie de Chevalier, pas qu'on sache en tout cas. De même qu'il n'y a pas beaucoup de tendresse entre sa mère et lui. Pourtant, il n'a jamais eu l'impulsion d'aller s'installer ailleurs que dans ce village où il a grandi, où il aime aller pêcher dans les étangs, avec son vieux pote Ségur. Jusqu'à ce soir d'août où son chemin a croisé une voiture renversée sur le bord de la route. Dans ce premier roman d'une grande délicatesse, François Bugeon saisit une vie au moment où elle bascule.
Une écriture délicate, des personnages tout en finesse : Chevalier le “héros” un peu sauvage, dont on ne connaitra jamais le prénom, sa mère peu aimante, son ami Ségur (Gervais), son vieux voisin Meune, Claudie son amour secret, Flavio son rival, et Salomé dont il sauvera la vie lors d’un accident de voiture … Une histoire qui n’en est pas vraiment une et qui se déroule sur quelques jours … Joli premier essai, même si je n’en sors pas vraiment conquise …
L'auteur, Francois Bugeon, conseiller en communication d'un centre de recherche scientifique doit avoir l'habitude de faire parler les scientifiques autistes ;) Dans ce livre, un taiseux prend la parole et il nous dit bien des choses...
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/cahier-des-lectures/
« Le monde entier » est un roman très fluide où la vie s’écoule malgré ses aléas.
Il se lit vite : l’histoire commence le samedi soir ; l’avant dernier chapitre se déroule le mercredi. Tout s’enchaine. Au début, on se demande si on va être dans un roman policier : un accident, des blessés sauvés, un personnage semble avoir disparu mais finalement la situation se rétablit rapidement.
En fait, ce sont quelques jours de la vie de Chevalier : une courte période mais beaucoup d’émotions. Chevalier travaille dans une usine, il vit à la campagne, il parle peu mais est attaché à ses amis d’enfance. Ces liens très forts iront jusqu’à faire basculer son existence. Toutefois, la toute fin du livre nous laisse sur une grande incertitude puisqu’on a l’impression que finalement rien n’est terminé. Ce point-là m’a déçue parce que je n’aime pas les « fins ouvertes » dans les romans mais c’est juste affaire de goût !
De jolies figures de style ponctuent l’ensemble de ce roman que j’ai trouvé très agréable à lire. « Il la regarda partir elle aussi, coiffée du casque sans visière, trop rond, trop grand, qui la transformait en une sorte d’extra-terrestre juché sur un insecte bleu. » (p 113)
En conclusion, un bon moment de lecture pour moi.
https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/cahier-des-lectures/
Personnage principal du roman de François Bugeon, Chevalier travaille à l’usine et s’est toujours contenté de peu. Il s’en satisfait pleinement, trouvant son bonheur essentiellement dans le fait que l’on ait besoin de lui et qu’on le lui fasse sentir. Un soir en rentrant chez lui à mobylette, il sauve presque par réflexe trois personnes en les extrayant d’une voiture accidentée. Il se blesse en dégageant la voiture, est conduit à l’hôpital, mais en repart aussitôt, c’est un taiseux sauvage et solitaire qui ne se sent bien que chez lui. Il aura juste le temps d’apprendre que les secours ont trouvé non pas trois, mais deux blessés. Or il en est certain, il a sauvé trois personnes. Puis les événements vont s’enchainer, disparition puis réapparition de sa mobylette, réapparition de la mystérieuse troisième personne, une jeune fille qui s’installe chez lui pour quelques jours. Dans sa vie, il y a également Ségur son ami réputé volage ; les voisins, lui, taciturne et peu causant, elle, qui l’épie de sa fenêtre ; Sidonie, la patronne du bistrot, lieu de rendez-vous du village ; et Claudie, l’amie d’enfance dont il aurait certainement été amoureux si seulement…
Description de vie banale, mais pages qui tournent seules car le lecteur est intrigué par cet homme si ordinaire et ce « monde entier » tout autour de lui, ce Chevalier capable de se blesser par altruisme, de tout quitter par amitié, et qui pourtant semble parfois ne vivre qu’à moitié. Il y a une grande justesse de sentiments, de situations, de vie, dans les lignes attachantes et poétiques de François Bugeon.
Livre étonnant que je n’aurais jamais ouvert s’il n’avait pas été sélectionné par les 68 ! Je n’aimais pas du tout cette couverture austère et triste qui me laissait présager un récit conforme à cette image. Il est d’ailleurs resté bien longtemps sur ma table de chevet. S’il ne nous emporte pas dans un univers insolite et irréel, mais au contraire nous ancre dans un quotidien et une réalité palpables, d’une grande banalité finalement, il est également d‘une grande poésie et tout en finesse. En particulier dans la description des sentiments, de la vie, des habitudes, des solitudes, des amitiés, non-dits, beuveries, causeries de villages, dans une réalité du quotidien que l’on occulte souvent, mais qui est pourtant bien réelle pour la plupart d’entre nous.
De nouveau un livre que je n'aurais surement pas lu sans les 68 premières fois et ça aurait été dommage. La couverture ne m'apprenait pas beaucoup de choses sur ce qu'il y avait à l'intérieur...
L'histoire nous raconte la vie quotidienne, la routine de Chevalier qui vit seul. On ne comprend pas trop d'ailleurs car il est gentil, serviable (trop peut-être) et doux. On n'est pas embarqué tout de suite dans l'histoire puisque rien ne laisse présager que la vie de Chevalier puisse basculer.
Jusqu'à ce moment où le destin se met en marche et décide de bousculer les habitudes de tout ce petit monde qui gravite autour de Chevalier.
Une jeune fille débarque donc dans sa vie et là c'est un peu le chamboulement. Les habitudes sont mises à rude épreuve, les caractères de certains se dévoilent, les sentiments aussi.
C'est ce tour de force de François Bugeon qui fait qu'on s'attache à l'histoire. Je me suis un peu surprise à trouver ce livre super alors que ce n'était pas gagné et puis l'écriture et l'histoire ont eu raison de moi. Je n'en fais pas un coup de cœur mais il me laisse un très bon souvenir de lecture.
Je vous recommande ce premier roman.
LE MONDE ENTIER DE L’AUTEUR FRANCOIS BUGEON 174 PAGES EDITIONS ROUERGUE FEVRIER 2016
LECTURE AVEC LES 68 PREMIERES FOIS
Résumé :
Il n’y a pas de femme dans la vie de Chevalier, pas qu’on sache en tout cas. De même qu’il n’y a pas beaucoup de tendresse entre sa mère et lui. Pourtant, il n’a jamais eu l’impulsion d’aller s’installer ailleurs que dans ce village où il a grandi, où il aime aller pêcher dans les étangs, avec son vieux pote Ségur. Jusqu’à ce soir d’août où son chemin a croisé une voiture renversée sur le bord de la route… Dans ce premier roman d’une grande délicatesse, François Bugeon saisit une vie au moment où elle bascule.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé l’histoire de cet homme « Chevalier ». L’auteur en partant d’un accident de voiture et du sauvetage des passagers va nous emporter dans la vie du héros du récit. En accueillant chez lui cette jeune fille noire qu’il a sauvée, jamais, il n’aurait pensé qu’il allait parler, aider, connaître le passé de ses voisins. Des riverains qu’il ne côtoie pas ou très peu. Tous vont débouler sans prévenir dans sa vie.
Les personnages de ce livre sont touchants et très humains. Des émotions, des sentiments nous traversent le corps.
Je le conseille. C’est un roman humaniste qui m’a vraiment plu. Un premier roman qui est réussi.
Go en librairie.
Chevalier, bonhomme simple, solitaire, attaché à son village et à son usine, mène une vie tranquille faite d'habitudes... Un jour, il sauve 3 personnes dans un accident de la route, se blessant lui même par la même occasion. Mais qu'est devenue la 3è victime qu'il a sauvé??? Un jour, il découvre chez lui, cette victime, noire et silencieuse...
Et là mes neurones se sont mises en action: va t il se nouer une histoire amoureuse entre ces 2 égarés? Que va t il se passer?
On suit la vie de Chevalier, homme que l'on pourrait chacun-e croiser, qui s’intéresse aux autres, toujours prêt à rendre service et toujours présent pour ses amis...Salomé, est une jeune femme noire, princesse de naissance mais réservée, calme... Les voisins tendent les oreilles, zieutent.. Et on voit tout un microcosmos de personnes s'agglutiner autour d'eux.
Sans les 68 premières fois, je n'aurais pas lu ce livre, c'est certain. Et pourtant, j'ai passé un agréable moment à le lire. On se laisse prendre au jeu au fil des pages et on veut savoir ce qu'il se passe.
Les mots coulent les uns après les autres, s'enchainent...
Des personnages attachants, une écriture pleine d'humanité! A découvrir
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/06/29/34028356.html
« Il n'avait su ce que les femmes voulaient, n'avait jamais osé voir les messages qu'elles pouvaient lui envoyer, ni projeter en elles ses propres désirs. Il se doutait bien, pourtant, que certaines avaient tenté de lui faire savoir qu'elles le trouvaient à leur goût. Sans vouloir ressembler à Ségur, il aurait aimé, lui aussi,savoir reconnaître ces petits signaux qu'elles destinent aux hommes quand elles sont disposées à leur plaire. »
Chevalier est un homme simple, taiseux, qui vit seul, qui n'a jamais quitté son village et a toujours occupé le même emploi. Un personnage somme toute très ordinaire et même monotone.
Un samedi soir, il assiste à un accident et sauve la vie des passagers de la voiture. Après son hospitalisation, son ami Gervais Ségur amène une jeune femme chez lui : elle est l'une des accidentés. Il l'héberge, suscitant les interrogations de son entourage. Il ne sait pas encore que l'arrivée de Salomé va bouleverser son quotidien.
Dans la vie d'un blogueur, il y a toujours des moments où on ne sait pas comment parler d'un livre qu'on a lu. Ce livre en fait partie car il n'est pas simple de le décrire, de le saisir finalement.
Ma première réaction fut de me dire que l'histoire n'était pas forcément intéressante en soi mais que le personnage de Chevalier était attachant, d'une grande force, d'une grande justesse (ce constat est valable d'ailleurs pour les autres personnages). Et puis, en y réfléchissant bien, en feuilletant à nouveau et en relisant certains passages, je me suis dit que finalement c'était ça la beauté de ce livre : savoir parler des gens dans leur banalité, dans leur quotidien chamboulé par des événements. La vie est faite de ces gens ordinaires qui vivent une vie banale et parfois, comme un rayon de soleil, des choses extraordinaires. C'est d'ailleurs notre lot à tous : une grande monotonie dans l'existence, ponctuée de fulgurances. C'est ce qui forge ce « monde entier ».
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