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Août 2010, quelque part dans le massif des Monges : A l'occasion d'une randonnée crépusculaire que j'organise chaque été, nous étions un petit groupe de 8 personnes cheminant sur piste et sentier au pied du massif des Monges. Ce merveilleux massif, doté d'une richesse faunistique et floristique n'en fini pas de me surprendre. En bord de piste, de nombreux arrêts s'imposent à nous devant le flot continu d'espèces animales et végétales que nous croisons (guêpe coucou, piérides, tabac d'Espagne, circaète, cerisier mahaleb, laitue, ail et carottes sauvages etc...) ainsi que le superbe Cerambyx cerdo, magnifique coléoptère considéré comme un des plus grands d'Europe. Il est déjà 20h, un bon casse-croûte s'impose, précédé comme de coutume d'un petit apéritif maison à base de fleurs de sureau. Une heure déjà d'écoulé durant laquelle nous avons été les témoins attentifs du réveil programmé de la faune de la nuit. Il est temps pour le chevreuil, la hulotte ou le grand duc de partir en quête de nourriture. Il est aussi l'heure pour nous de redescendre par ce joli sentier dont les contours sont à peine visibles. Tout à coup, sur notre droite des jappements caractéristiques percent la nuit. Je les reconnais sans hésitations : au moins deux louveteaux s'ébattent et semblent s'amuser entre eux. Etrange contraste entre cette insouciance des louveteaux et la crainte manifestée par les 4 enfants de notre groupe : le petit mathias se blottit contre sa grand-mère Magali, tandis que Léonie , Emma et Léna se regroupent autour de leur parent Nathalie et Damien. Je les rassure, aucun louveteau et loup n'est agressif avec l'homme, bien au contraire. La peur de l'homme reste ancrée dans les cellules de chaque animal. Chassé, éliminé, haï, le loup, de retour chez nous depuis bientôt 20 ans, reste néanmoins le parfait représentant d'une faune libre et sauvage. Je les invite à profiter pleinement de cet instant magique, hors du temps, qu'ils ont peu de chance de revivre. Quelques minutes plus tard, le silence règne à nouveau. Nous poursuivons notre descente jusqu'à la piste qui va nous conduire jusqu'à nos véhicules. Entretemps, mes pensées sont ailleurs. Je me souviens de notre première virée dans ce massif avec les randonneurs St aubannais, c'était en 1987 : Ange, Roger et tous les autres, mes potes, mes amis (es). Depuis nous n'avons cessé notre quête de nouveaux circuits, de nouveaux paysages, de nouvelles sensations, de jour, de nuit, à pied ou avec raquettes neige, à travers ce massif qui fourmille de vie. Je me souviens aussi de ces transhumances guidées par Henri, de la passion de ce guide de troupeau qui, durant plusieurs jours remplit de vie chemins et routes de ces chemins et routes de ces hautes terres de Provence. Vivement cet automne ! Je me souviens, non, plus le temps, les voitures sont déjà là !
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