Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Une histoire d'amour et de rédemption dans la Grèce d'aujourd'hui
Irini enseigne la musique aux enfants. Avec son mari Tasso, peintre naturaliste, et leur fille Chara, ils mènent une vie paisible dans un petit village du littoral grec. Leur vie bascule lorsqu'un incendie criminel ravage la forêt et les habitations. Tout n'est plus que cendres et tristesse autour d'eux.
Quelques mois plus tard, il faut reconstruire. Pour exorciser ce traumatisme, Irini raconte cette terrible épreuve à travers son journal : le Livre du feu. Et lorsqu'elle rencontre, dans d'étranges circonstances, le responsable de cette tragédie, elle plonge dans la tourmente.
Après L'Apiculteur d'Alep et Les Oiseaux chanteurs, best-sellers traduits dans une vingtaine de pays, l'autrice britannique d'origine chypriote revient avec un roman bouleversant, faisant écho à l'actualité de notre monde européen.
« Les romans de Christy Lefteri font écho avec une immense sensibilité à notre société contemporaine. »
The Observer
Christy Lefteri livre un récit intime sous forme d'une fable où Irini décrit l’incendie criminel criminel laissant derrière lui des victimes et 100000 hectares de nature calcinée. L'écriture est fluide avec un soupçon de tension et de suspense, immersive, une fiction avec de l'émotion, une aventure, un témoignage mais aussi une réflexion sur le climat, le sentiment de culpabilité, les traumatismes et la reconstruction. Une oeuvre aussi douce et poétique.
"Les feux de forêt sont toujours plus destructeurs en période de sécheresse, et au fil des ans celles-ci sont de plus en plus longues et fréquentes. Presque chaque été, la terre se retrouve assoiffée et les vents sont plus violents, le taux d’humidité plus bas. Les conditions climatiques se sont progressivement détériorées."
"Dans le jardin, le figuier est peuplé de moineaux qui chantent à tue-tête. L’arbre tout entier palpite de leurs gazouillis intermittents. Je le contemple du seuil. Les autres arbres me manquent. "
"Il était une fois un charmant village qui recelait un million d'histoires d'amour, de deuil, de paix et de guerre. Un jour, il fut dévoré par un brasier dont les flammes léchaient le ciel. Le feu dévasta tout, ne s'arrêtant qu'à la mer, où il se retrouva face à son reflet."
Un réel plaisir de recevoir un mail vous annonçant que vous êtes retenu pour lire et chroniquer un livre.
Rescapée, tout comme sa fille et son mari, d'un gigantesque incendie Irini raconte ce qu'elle a connu avant la catastrophe, la fuite pour échapper aux flammes, et l'après. Christy Lefteri dresse une fresque sociétale, familiale,, avec une petite touche d'enquête policière, pour raconter son incendie. Elle dénonce le mercantilisme qui a mené à cette catastrophe. Dans la relation entre les trois personnes de la famille (mère/fille - mari/femme - Père/fille) on voit toute la difficulté à se reconstruire et à reconstruire une vie "normale". Les personnages transmettent leurs émotions, ou pas. Il faudra beaucoup d'efforts pour retrouver l'attrait de la vie quotidienne.
Bien que le récit (sur le fond) m'ait plu, j'avoue avoir eu quelques difficultés avec la forme de la narration. l'histoire proprement dite est longue à se mettre en place et le premier quart du livre m'a semblé très décousu. Par ailleurs sur certains sujets (l'attitude du mari, la découverte de l'incendiaire) c'est très répétitif. le récit des contes qu'elle fait à sa fille n'apporte pas grand chose à l'histoire objet du livre et alourdit inutilement. Ce livre m'a plu sans me captiver.
Irini, professeur de musique, son mari Tasso, artiste peintre et leur fille Chara, menait jusque là une vie normale. Le père de Tasso, Lazaros aimait cette forêt qu’il parcourait avec attention, guettant l’évolution des arbres, les conséquences dramatiques du dérèglement climatique sur eux. Mais, soudain, tout bascule : la forêt est en feu, il faut fuir car leur maison va brûler et celles des autres tout autour. Il faut fuir, direction la mer, s’opposer aux forces de l’ordre qui ont l’ordre des les en empêcher, escalader des clôtures, malgré la souffrance, les brûlures.
Irini et Chara ont réussi à atteindre la mer, mais elles vont devoir attendre longtemps les secours, alors que d’autres personnes vont y laisser leur vie dans cette eau salvatrice. Elles sont sans nouvelles de Tasso qui a voulu aller chercher son père pour le sauver des flammes.
Comment se reconstruire après un tel drame ? Tasso n’est plus le même, il est prostré sous son figuier, rongé par la culpabilité de ne pas avoir pu sauver son père, ses mains sévèrement brûlées lui rappelant qu’il ne pourrait probablement plus peindre. Irini, elle, a vu tous ses instruments de musique détruits par le feu, y compris le précieux bouzouki du grand-père.
Tout le monde sait que c’est le voisin, qu’Irini appelle « le moine » qui a déclenché l’incendie, en voulant brûler « seulement quelques mètres carrés, pour que son permis de construire soit validé !
Comment réagir quand on se trouve en présence du criminel ? surtout lorsqu’on le trouve étendu, une corde cassée autour du cou, mais encore vivant ? Irini s’enfuit et mettra du temps à appeler les secours. Suicide ? Lynchage ?
Christy Lefteri nous propose une réflexion sur la fragilité de la Nature, la tragédie des feux de forêts, les habitants qui ont tout perdu, les conséquences sur les familles, le désir ou non de continuer à avancer, la résilience. Mais elle s’attaque à un autre thème : comment réagir devant le coupable ? lui porter assistance ou le laisser mourir ? et par conséquent, une réflexion sur l’âme humaine, la colère, le pardon difficile voire impossible. Qui est le plus criminel des deux : celui qui allume l’incendie ou celui qui ne l’aide pas ?
Christy Lefteri a choisi un récit gigogne, alternant la période post-incendie et la vie de tous les jours qui lui succède, et un « journal » qu’elle appelle « Le Livre du feu » dans lequel elle raconte la manière dont elles ont échappé aux flammes, en l’entrecoupant son histoire familiale : sa famille partie vivre au Royaume Uni lorsqu’elle était enfant, la vie de son père, pour leur offrir une vie décente et des études, et le retour chaque été au pays où elle retrouvais son ami d’enfance Tasso.
Irini revient aussi sur le passé, les anciens qui ont été chassés de Turquie, qui ont dû tout quitter pour partir sur les routes, à pied, pour un exode lointain.
J’ai beaucoup aimé le précédent roman de l’auteure « Les oiseaux chanteurs » et c’est pour cela que j’ai tenté ma chance pour obtenir « Le Livre du feu ». J’ai bien aimé, l’histoire, la réflexion sur la Nature et tout ce que l’homme lui fait subir, en n’entretenant pas la forêt ; dans le cas présent, mais aussi la gestion catastrophique des gens qui gouvernent la planète.
L’auteure a choisi de baser son roman sur l’histoire familiale, le couple, et surtout centré sur Irini, probablement pour ne pas livrer un récit trop militant, ce qui constitue un bémol pour moi mais j’ai bien aimé ce livre, un peu moins puissant que « Les oiseaux chanteurs » mais quand même réussi. Il serait temps que je sorte « L’apiculteur d’Alep » de ma PAL, dont le thème me fait plus peur en fait.
Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver l’univers de son auteure dont j’ai beaucoup apprécié « Les oiseaux chanteurs ».
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/06/08/le-livre-du-feu-de-christy-lefteri/
Christy Lefteri m’avait captivé, enchanté avec L’Apiculteur d’Alep puis Les Oiseaux chanteurs. Aussi, je me suis lancé avec beaucoup d’envie dans la lecture de son dernier roman : Le Livre du feu.
Son récit est mené sur deux temporalités : l’une en direct, au moment présent, l’autre est intitulée à chaque fois, à chaque retour en arrière « Le Livre du feu », le titre du roman.
Aussitôt, je retrouve, sous la traduction de Karine Lalechère, la verve, le sens de l’écriture fluide, agréable à lire, de Christy Lefteri.
Un promoteur que la narratrice appelle Monsieur Moine - de son vrai nom Michael Trachonides – est sans délai identifié comme l’auteur d’un terrible incendie dont les conséquences s’étalent dans la partie que j’appellerais actuelle.
Quand la narratrice, Irini, reprend la parole, j’apprends qu’elle a un mari, Tasso, une fille, Chara, et un chien, Rosalie. Elle est musicienne, spécialiste du bouzouki, et son mari est un artiste peintre qui excelle à représenter la forêt, cette si belle forêt en train de partir en flammes.
C’est dans les passages intitulés « Le Livre du feu » que l’action est la plus intense, la plus stressante. Là, je suis en apnée car il faut suivre Irini et Chara qui tentent d’échapper aux flammes dévorant tout ce qui vit : êtres humains, animaux, insectes et végétaux. Dans cette fuite éperdue, j’apprends que les plus riches ont construit leurs villas au bord de l’eau, barrant tout accès à la mer.
Ensuite, je suis un peu déçu car Christy Lefteri adopte un style feutré, remonte dans les souvenirs de ces Grecs revenus de Londres, pour vivre au pays. Bien sûr, les dégâts causés par le feu font frémir, désolent vraiment. Si l’on connaît le coupable, si l’on incrimine le gouvernement, si l’on reproche aux pompiers une organisation défectueuse, si la police a préféré protéger les biens des plus riches, personne n’évoque le principal responsable de ces gigantesques incendies qui ont dévasté, dévastent encore d’immenses territoires de notre planète : le réchauffement climatique. Cela, Christy Lefteri le détaille très bien dans sa Postface.
Je n’oublie pas le rappel de ces déplacements de populations entre Grèce et Turquie, bien remis en situation, après la chute de l’empire ottoman. D’ailleurs, ces exilés se sont même croisés en chemin… enfin ceux qui ont pu échapper à la violence meurtrière inhérente à ce genre d’évacuation forcée.
Christy Lefteri réussit à mettre un peu de suspense, de tension avec une mort suspecte et l’intervention de la police. Pourtant, ce sont les scènes de la vie familiale, les tentatives pour rétablir la communication dans le couple après le traumatisme de l’incendie qui occupent l’essentiel du roman. Les contes, les histoires racontées aux enfants, à Chara en particulier, par sa maman, révèlent toute leur importance comme celle, si nécessaire, de la nature.
L’autrice décrit très simplement la vie quotidienne de la petite famille. Elle aborde même la question des greffes pour les grands brûlés avec beaucoup de délicatesse mais était-ce nécessaire de placer cette histoire de jeune chacal recueilli par Chara ?
Aussi, en dehors des moments intenses, Le Livre du feu donne un ensemble poétique, doux et émouvant, souvent empreint de nostalgie. Au final, ce roman me déçoit un peu mais je respecte le choix de l’autrice qui a privilégié l’intime, le familial par rapport au spectaculaire et au clinquant.
Je remercie Babelio et les éditions du Seuil qui m’ont permis de continuer l’aventure littéraire avec Christy Lefteri.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/05/christy-lefteri-le-livre-du-feu.html
Quel pire fléau que le feu, dans un pays où la sécheresse se fait de plus en plus présente au fil des ans ? Quelle pire angoisse que de tout perdre, ses souvenirs, ses racines, ses outils de travail et même les êtres qui vous sont les plus chers ? Quelle plus grande douleur, quelle plus grande colère que de découvrir, à l’origine de cet enfer inoubliable, l’avidité et l’inconscience d’un seul homme ? C’est sur ce questionnement que s’ouvre et s’appuie Le livre du feu, troisième roman de Christy Lefteri que Babelio et les Editions du Seuil m’ont très aimablement offert de découvrir, ce dont je les remercie vivement. Car, de Christy Lefteri, je connaissais la finesse de la plume, la grande sensibilité, le sens de la nuance, la subtilité de l’analyse développée autour de la question de l’exil dans son magnifique premier roman, L’apiculteur d’Alep. C’est donc avec enthousiasme que j’ai abordé ma lecture, me réjouissant de la promesse de délicieux moments de lecture. Las ! Ma déception fut d’autant plus cruelle.
Adoptant un rythme à deux temps afin d’évoquer en alternance la chronologie de l’événement et ses suites quelques semaines plus tard, l’autrice utilise tour à tour le point de vue d’Irini, son héroïne, relatant les faits en disant « je » et celui d’un observateur-conteur, amorçant son récit d’un « il était une fois » et évoquant « la mère », « la fille », « la vieille dame », d’une manière à la fois si lente, si lancinante, si insistante que j’en ai très vite été agacée et terriblement désolée en repensant à la délicatesse dont Christy Lefteri m’avait laissé le souvenir. Il m’a semblé là que, partant tête baissée sur une accroche assez proche de son cheval de bataille—comment les épreuves conduisent-elles à toutes formes d’exil, hors de soi et hors de chez soi, et quelles ressources trouve-t-on pour s’en relever et continuer d’avancer ? – elle n’avait pas su donner une assise assez solide à son roman, le laissant se diluer dans une forme de sensiblerie hallucinée, à grand renfort de tics de langages et de pages sans réel intérêt, au lieu de laisser affleurer de réelles émotions comme elle avait si bien su le faire pour L’apiculteur d’Alep, et de resserrer son récit autour d’une ligne directrice plus dense, plus tenue. Peut-être ne faut-il pas trop tirer sur la corde…sensible de ses lecteurs pour espérer continuer de la faire vibrer, en toute sincérité.
Lire :le livre du feu -Christye Lefteri- mai 24 - un grand merci aux Éditions du Seuil pour m'avoir envoyé ce livre.
Ma chronique : Un vieil homme, Lazaros, a prévenu les habitants d'un petit village Grec, niché dans la forêt entre mer et montagne : les sols deviennent secs comme la langue du diable, les étés sont plus chauds, l'air plus brûlant chaque année : une chaleur à crever !
Et comme annoncé dans l' Apocalypse, la terre s'est mise à brûler, offrant un spectacle de fin du monde aux habitants.
L'auteur a construit son texte sous forme de litanie. Elle revient sans cesse sur les désastres du brasier destructeur et nous implore, nous habitants de la terre, à la protéger.
Irini, la narratrice, professeur de musique, a survécu. Sa fille et son mari sont terriblement brûlés. Lui l'artiste ne pourra plus peindre. La terre n'est plus que désolation, les arbres calcinés. Seul le vieux figuier, symbole de vie au milieu du jardin, est debout.
Cinq mois après ce terrible incendie, d'origine criminelle, elle décide de raconter dans son journal pour ne pas oublier.
Elle décrit l'embrasement qui s'est propagé tel un démon, la population terrorisée, cernée par les flammes, se précipitant vers la mer, les animaux blessés, les vies perdues, l'entraide des habitants.
Plus tard, Irini découvre un homme mourant au pied du vieux châtaignier. C'est l'incendiaire !
S'est il suicidé ou a-t-il été lynché par la population ?
Que faire de cet homme, le sauver ou le laisser expier ses fautes ? A-t-elle le droit de juger, de punir ?
A ces scènes se superposent de nombreux souvenirs d'enfance entre l'Angleterre où sa famille a immigré et ses vacances dans le village paternel où elle vit maintenant avec son mari, sa fille et leur chienne. Elle évoque l'arrière grand-père luthier, son père à Londres, facteur le jour et musicien la nuit.
Si la nature par endroits semble se réparer,
une ritournelle s'impose à Irini: tout peut recommencer, comme l'annonçait la prophétie aux allures biblique de lazaros : la terre a soif, elle se transforme en désert.
"une menace silencieuse plane sur nous tous".
Voilà un livre qui nous interroge face à ce monde qui se transforme.
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