"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Ils ont toujours prononcé mon prénom comme si j'étais espagnol. Ils disaient « Ron ». Pas une fois ils ne se sont demandé d'où venait ce prénom. Jon, c'est le diminutif de Jonathan. Jonathan, c'est un prénom juif. Je suis juif. Ma mère était juive. Grand-père était juif. » Mais cet héritage-là, Jon n'en veut pas. Il ne veut pas de cette douleur qui lui vient du passé. Il donnerait tant pour que ne retombe pas sur ses épaules cette mission absurde que lui a assignée son grand père, aux derniers souffles de sa vie. Il voudrait vivre comme tous les autres jeunes de son âge. Comme la petite Marie, comme Gilles. La vie est si douce avec eux. Mais peut-il continuer comme avant, comme s'il ne savait pas ?
Un livre très bien écrit, tel que nous les aimons : fin, délicat et tout en nuance lexicale.
Un suspense créé en partie par le mode d'écriture : cinq personnages - une famille - sont narrateurs et construisent le récit, progressivement. Une histoire de vengeance dans un contexte cruel. Ou comment s'en sortir et faire ou non les bons choix pendant la guerre, dans des moments où tous les repères, la morale et beaucoup de notions perdent, malheureusement, de leur sens.
L'ironie dramatique, qui résulte de l'absence d'un narrateur omniscient, permet au lecteur de mieux comprendre les différents personnages ainsi que leurs motivations.
Un texte très fort que l'on doit découvrir et non révéler dans une chronique...
Un ouvrage qui ne cède pas à la facilité, qui rend compte d'une réalité mouvante, contradictoire et dure, sans jamais tomber dans le pathos.
Un très grand livre !
L' après guerre et son bonheur retrouvé. "Luxe, calme et volupté"!
Mais des secrets bien enfouis qui vont faire ressurgir les souffrances du passé.
Un roman qui ne peut pas nous laisser indifférent .Notre histoire est lourde de douleurs.
Lien vers une interview de l'auteur :
https://rcf.fr/culture/livres/philippe-henry-pour-son-livre-le-legs
Le mot de l'éditeur
Il faut connaître notre histoire, comprendre d'où l'on vient, c'est important pour se construire sereinement. Seulement, parfois, il serait peut-être plus sage, plus protecteur de ne pas tout appréhender.Que de questions, que de réflexions s'ouvrent suite à cette lecture. Peut-on se dédouaner de ses responsabilités en évoquant une cause plus grande encore? C'est horrible, mais tellement humain, difficile de jeter la pierre quand on ne sait pas quelle aurait été notre propre réaction dans une telle situation. On aimerait se dire qu'on n'aurait pas agi de la même façon, mais ne nous voilons pas la face. Alors non, je ne jugerai les attitudes de personne, sauf, peut-être, ce grand-père qui a failli dans sa tâche: protéger son petit-fils. Et encore, parce que lui aussi a expérimenté le pire. Mais peut-on faire valoir ce vécu comme excuse face à notre aveuglement tellement à distance du moment où les faits se sont produits? Il y a des événements qu'il est illusoire de penser effacer, des héritages qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas transmettre. Un ouvrage poignant et émouvant.
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