"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Le Jeu du visage retrace l'histoire de la photographie de portrait. Oeuvre de l'un des éminents critiques internationaux, cet ouvrage livre une analyse et un point de vue inédits sur l'histoire de ce genre photographique en s'intéressant aux personnes situées tant derrière que devant l'objectif, ainsi qu'à la relation entre le photographe et son modèle, passionnante et propre à ce genre. L'approche de l'auteur pour décrypter l'art du portrait est multiple. Il replace le genre dans son contexte historique, politique, économique et social. Il le met en perspective à travers les évolutions techniques du medium et les développements de ses moyens de diffusion. Max Kozloff s'attache également à souligner les dimensions philosophiques - les concepts d'identité et d'altérité - qui sont engagées dans les problématiques de la représentation du visage humain. Abondamment illustré d'images en noir et blanc et en couleur - plus de 300 -, l'ouvrage aborde un très vaste éventail de styles et de mouvements. Edward Sheriff Curtis, Martín Chambi, les pictorialistes, les futuristes italiens, Brassaï, les portraits dit de propagande, Weegee, Cecil Beaton, en passant par la révolution opérée par August Sander, l'ouvrage propose une lecture approfondie des enjeux du portrait jusqu'à la revisite du genre. Les artistes, plus particulièrement depuis les années 1960, se le sont approprié pour le manipuler et le faire basculer dans l'imprévisible : le portrait dissimule puis expose des motifs subversifs. Lorsque les artistes décident de photographier leur propre personne, ce mode intime d'abandon met en rivalité désir et présence dans un théâtre peuplé de doublures fictives et parfois délirantes. Certains s'inventent de multiples egos, prenant parfois les traits du sexe opposé ou d'une (ré)invention totale de leur identité. Depuis Cindy Sherman, les portraits ou autoportraits de Lucas Samaras, Yasumasa Morimura, Gary Schneider ou Thomas Ruff dépassent le jeu social limité dans le cadre et superposent d'autres préoccupations. Le visage est devenu l'outil d'interrogations plus vastes. Le genre du portrait photographique joue un rôle catalyseur de nombreux enjeux à l'oeuvre dans la photographie. Du portrait documentaire au portrait artistique, du portrait de studio classique aux portraits proposant une passionnante analyse des rôles sociaux, ou encore du photomaton-vérité à l'autoportrait-mise en scène de soi, les six chapitres de l'ouvrage entendent montrer comment la lecture du genre a changé et évolué, et comment s'est produite l'inflexion du regard. L'auteur, Max Kozloff, compte parmi les plus éminents critiques photographiques actuels. Ancien directeur de la rédaction d'Artforum, il est aussi un auteur prolifique, notamment de la première monographie complète sur Jasper Johns, d'une célèbre collection d'essais intitulée Photography and Fascination et d'une histoire de la photographie de rue à New York, assortie d'une exposition itinérante dont il fut le commissaire. Chargé de nombreux cours, en particulier à la School of Visual Arts de New York, Max Kozloff s'est vu attribuer, entre autres, une bourse Pulitzer et Guggenheim pour l'écriture critique, et une bourse Fulbright. Ses propres expériences de photographe nourrissent sa passion pour le portrait et le confortent dans sa conviction que ce genre occupe une place centrale dans la photographie."
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