"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi faire au jardinier d'une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au coeur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d'en offrir, notamment à son locataire. Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l'apparition d'une fiancée... Comme dans ses autres recueils de nouvelles, Zoyâ Pirzâd explore avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie les chassés-croisés de la vie amoureuse.Kaléidoscope, facettes distinctes d'un même objet : le couple. Mais le couple en ses murs, fracassé aux parois de l'Iran d'aujourd'hui, écartelé entre modernité et tradition. Xavier Lapeyroux, Le Monde diplomatique.
Qu'ont en commun Leila, Mahnaz, Simine et Taraneh, les héroïnes de ces nouvelles? Elles n'ont pas le même âge ni la même origine sociale. Certaines ont des enfants, d'autres pas. Ce qui les lie, c'est autre chose, quelque chose de plus subtil qui se dévoile au fil des pages.
Zoyâ Pirzâd décrit ici le quotidien de cinq femmes iraniennes, leurs pensées parfois simples et triviales mais souvent plus profondes qu'il n'y parait. Auprès d'elles, le lecteur voit défiler les journées et les saisons mais c'est comme si leurs destins étaient immuables, presque déjà tracés pour elles...
Ces nouvelles à première vue assez contemplatives sont sublimées par des chutes inattendues et souvent malicieuses. Un humour subtilement disséminé entre les lignes donne à ces textes une saveur particulière.
Il y a de la magie dans les mots de Zoyâ Pirzâd. Sa plume, très douce et épurée, donne à ces voix de femme une portée universelle et symbolique, comme une mélodie à laquelle on repense longtemps après avoir refermé ce recueil.
Un bijou de délicatesse et de réalisme.
" Le matin, après le départ de Madjid pour le bureau, Simine faisait la vaisselle du petit-déjeuner et rangeait la chambre. Elle passait à la salle de bains, ramassait la serviette que Madkid avait jetée par terre, revissait le bouchon du dentifrice, rangeait le nécessaire à raser qui traînait autour du lavabo qu'elle lavait, ainsi que la baignoire, avant de les essuyer. Alors elle téléphonait à sa mère. Elle lui racontait le menu du dîner de la veille, lui décrivait celui du déjeuner et lui donnait des nouvelles tandis que sa mère lui parlait de la maison."
Ce livre est un recueil de nouvelles qui tournent toutes autour des relations de couple et de la place de femme en particulier. Nous sommes dans l’Iran d’avant la Révolution où certaines femmes sont libres d’agir comme elles l’entendent mais où les traditions perdurent et le rôle de la femme reste très souvent cantonné à celui de mère et de ménagère.
Attendre un mari qu’elles n’ont pas toujours choisi, ne rien dire qui puisse le froisser (ou culpabiliser de lui avoir dit), et broder, faire la cuisine, s’occuper du jardin ou de la décoration.
De toutes ces nouvelles, une détonne un peu par sa modernité et a particulièrement retenu mon attention : L’appartement.
Mahnaz travaille, évolue dans sa société et n’a pas du tout envie de faire partie de ces femmes dépendantes et soumises. Son mari Faramarz finit par se lasser et la trouve négligente, voire paresseuse parce que ne répondant pas aux codes transmis par les familles. Elle finira par reprendre son indépendance.
J’ai aimé la douceur avec laquelle l’autrice évoque ces scènes de la vie quotidienne, le rôle essentiel mais absolument non reconnu des femmes au sein des foyers. Si on sent poindre une sensibilité féministe à travers sa plume, jamais elle ne vire à la critique. Elle reste respectueuse des traditions et donne un joli aperçu de ce qu’était l’Iran à cette époque. Si de notre point de vue d’occidentales, on peut s’étonner de l’acceptation de certaines traditions, je crains que la situation des femmes depuis l’arrivée des mollahs au pouvoir n’a fait que régresser. Et en cela ces nouvelles nous donnent un bel instantané sociétal.
Ce recueil de nouvelles douces amères sur la vie en Iran entre tradition et modernité, traite des relations amoureuses, de l'attachement aux vieilles maisons décrépites ...
Il rappelle le goût ancestral des plats aromatisés avec herbes et ingrédients secrets, les après-midi de pêche, les nuits entre amis ...
Il évoque le temps qui passe, la nostalgie des étés et d'un temps qui ne reviendra plus ...
Un auteur que je découvre et dont je vais tâcher de trouver d'autres œuvres ...
Ces nouvelles mettent en scène des couples jeunes en Iran. L'auteur décrit leur projet, leur désir en accentuant leur différence. Les couples se font et se défont avec toujours une grande pudeur et une grande lucidité.
L'auteur écrit avec justesse, son style est simple et poétique. Les descriptions et les répétitions des scènes de cuisine sentent bons l'orient. Elle explore les relations familiales avec un humour discret jamais méchant.
Des nouvelles à lire pour voyager léger.
Cinq nouvelles iraniennes qui parlent toutes de femmes, de couples.
On est toujours à la limite entre la tradition et la modernité.
C’est assez agréable à lire. Chaque femme a sa personnalité, son caractère.
Les hommes se ressemblent en général.
L’atmosphère nous plonge avec réalisme dans les relations iraniennes.
Comme souvent dans les nouvelles, la fin me surprend trop vite, j’aimerais continuer un peu avant de passer à la suivante.
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