Des idées de lecture pour ce début d'année !
Le texte de Mallarmé se place sous le signe d'un paradoxe au moins apparent : il se plie et se déplie comme le voile d'une révélation qui engage tout à la fois une vérité de portée universelle et un mode d'opération à caractère initiatique. Ce qu'il divulgue, plus ou moins obscurément, c'est déjà le primat du Langage ; ce qu'il annonce, plus ou moins prophétiquement, c'est déjà l'ordre de la Loi. Sous le nom de Fiction, Mallarmé aura désigné beaucoup plus que l'espace d'intransitivité où les mots se réfléchissent eux-mêmes : c'est l'économie de la jouissance qu'il aura, sinon thématisée par voie démonstrative, du moins suggérée de manière poétique. Toute son entreprise littéraire, qui est aussi bien critique qu'esthétique, donne à penser cette économie de la jouissance : elle invite le lecteur à reconnaître - ou à cesser de méconnaître - ce qui s'inscrit au creux fantasmatique du langage et de la réalité sociale, c'est-à-dire le manque.
En enregistrant les traces les plus signifiantes de ce manque, jusqu'en des lieux de discours tenus pour marginaux, comme Les Dieux antiques, le présent essai propose une relecture originale de l'ensemble de l'oeuvre et du personnage de Mallarmé.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."