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Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l'origine d'une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : " on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu'au pinceau du peintre " (conclusion du Décaméron). Une fresque fascinante de plus de cinq cents oeuvres d'art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : les illustrations ornant les premières éditions de l'ouvrage, les dessins -tout récemment authentifiés- à la plume et à l'aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, et du Manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariages et des plateaux d'accouchée. Et une sélection des plus belles oeuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s'inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l'italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d'oeuvre entre 1349 et 1351 alors que l'humanité bouleversée médite sur " les vices humains et les valeurs " à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348, " envoyée aux mortels par la juste colère de Dieu... en punition de nos iniquités ". D'emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l'amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : " moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... " Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d'entre eux raconte dix nouvelles au cours de dix journées. Fils de banquier florentin confronté à la société des marchands, Boccace fait preuve d'un sens aigu de l'observation et d'une connaissance concrète de la société. De Florence à Gênes, à Palerme et jusqu'en Orient, les classes sociales les plus diverses oebourgeois, marchands, nobles, clergé, paysans...?, peintes pour la première fois en littérature, vivent les aventures et les passions les plus extraordinaires. Cette " comédie humaine " alterne les amours joviales et dramatiques, la sensualité exaltée ou la spiritualité religieuse, les vices les plus laids et les vertus héroïques, le réalisme et la transfiguration fabuleuse... Une préface remarquable du Professeur Vittore Branca, éminent spécialiste de Boccace, apporte un éclairage essentiel sur l'importance de l'iconographie du Décaméron et conduit le lecteur sur les traces de la société bourgeoise et marchande qui a vu grandir Boccace et son oeuvre.
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