Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bobby Mahon était une figure respectée du village. L'ancien contremaître de l'entreprise locale est désormais, comme la majorité des habitants, au chômage. Sans indemnités ni espoir de retrouver du travail. La crise qui frappe de plein fouet l'Irlande déchire les liens de sa communauté. Les langues se délient, les rumeurs circulent, les tensions et les rivalités émergent. Et, faute de pouvoir s'en prendre au patron qui a mis la clé sous la porte, Bobby devient la cible d'hommes et de femmes démunis et amers. Jusqu'à l'irréparable...
Vingt et un narrateurs se succèdent pour raconter leur vérité dans une construction ambitieuse qui n'est pas sans rappeler Faulkner. Un premier roman élu « Meilleur livre de l'année 2012 » en Irlande.
Tendre, émouvant, mais aussi cynique et toujours intrigant. Un coup de maître. Hubert Artus, Lire.
De ce récit percutant, on retiendra l'émotion, la drôlerie et la puissance critique. P. B.-H., Le Monde des livres.
Procédé d ecriture étonnante. Il faut être très concentré pour suivre les différents personnages qui se succèdent pour raconter l histoire selon leur point de vue. J ai eu du mal à suivre.
Ce roman ne retrace pas la vie de personnages, il ne s'attache à personne en particulier, il donne au lecteur une vue de l'Irlande contemporaine, prise entre les faillites et la misère, le chômage et la violence, la rancune et la jalousie, mais l'espérance et la tendresse aussi. Nous sommes en 2010 et cette petite ville irlandaise s'asphyxie, plongée dans la misère et les relations plutôt distantes entre chacun de ses habitants. On découvre la vie de cette petite ville, et de l'Irlande de façon plus générale, à travers le regard de 21 habitants. Les points de vue sur un même fait ou un même contexte se succèdent, donnant une perception très intime des événements. Ce sont 21 regards sur le monde qui, mis bout à bout, donnent un tableau sensible et complexe de cette Irlande rurale, un peu isolée, et touchée par le chômage.
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2020/12/le-coeur-qui-tourne-donal-ryan.html
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Donal Ryan nous livre un récit surprenant par sa construction.
Un roman « choral » dans lequel 21 personnages se succèdent, peignant petit à petit l’histoire de Bobby Mahon et de la ville où tous évoluent.
La lecture demande un peu d’attention car chaque personne qui prend la parole possède son propre style et la narration n’est pas forcément linéaire.
L’histoire retrace donc l’histoire de Bobby, ancien contremaître de l’entreprise locale, figure respectée de ses concitoyens.
Victimes d’un patron peu scrupuleux, les anciens collègues de Bobby et lui-même sont au chômage dans une période de crise qui secoue violemment l’Irlande.
Des espoirs déçus, des rancœurs, des malentendus, des rumeurs, tous les poisons de la vie en communauté dans une époque pleine de mal-être viennent peu à peu gangrener les rapports entre Bobby et les différents narrateurs de l’histoire, faisant monter irrémédiablement la tension et ne pouvant conduire qu’à l’irréparable.
Ce premier roman de Donal Ryan a été élu Meilleur livre de l’année 2012 en Irlande, est lauréat du Guardian First Book Award et finaliste du Man Booker Prize en Angleterre, en on comprend pourquoi.
Une écriture dense, ambitieuse, capable de transcrire les différents caractères des personnages sans jamais nous perdre dans la narration. Un genre surprenant, qui ressemble à une succession de nouvelles mais toutes liées entre elles par l’histoire de cette ville en plein marasme et le fil rouge représenté par Bobby.
Un roman social sombre mais tout de même traversé de moments d’humour et surtout une vraie qualité d’écriture.
Seule frustration : on aimerait mieux connaître certains personnages, mis chacun n’intervient que sur une dizaine de pages.
Réussir un roman choral n’est pas chose aisée. Olivier Adam, fort de son expérience l’avait parfaitement fait dans Peine perdue. Fort courageusement, l’écrivain irlandais, Donal Ryan, pour son premier roman, Le cœur qui tourne s’est lancé dans l’exercice, axant son récit autour de Bobby Mahon qui a perdu son emploi et ne peut toucher les allocations chômage, comme les autres ouvriers et employés de ce Pokey Burke qui a disparu…
Tour à tour, vingt-et-une personnes s’expriment, donnant chair à cette Irlande en pleine crise avec un chômage endémique et des patrons voyous. Passant de l’une à l’autre, cela tourbillonne un peu et laisse sur la faim pour certaines dont on aurait aimé en savoir plus.
Bobby souffre et nous fait souffrir car ce type vraiment bien accumule les malheurs avec la perte de son travail de contremaître : « Je me croyais arrivé. Le bâtiment c’était l’avenir. Quand je croisais des bébés en poussette, au village, je pensais, Formidable, c’est du boulot pour plus tard. Ces gens-là auront forcément besoin de faire construire un jour ou l’autre. Pokey était un connard, on s’en rendait compte, mais tout le monde s’en fichait. »
Quant à son père, il a dilapidé en boisson tout l’héritage du grand-père, pour se venger et a saccagé la vie de sa mère. Dans ce décor sinistre et lugubre, les témoignages vont se succéder comme celui du père de Pokey qui avoue que son fils n’a jamais régularisé les prélèvements de ces gars maintenant au chômage et sans ressources. C’est lui qui doit subir les assauts du fisc et des sous-traitants et il se demande : « Qui faut-il accuser, alors, quand un enfant est pourri comme ça ? »
Vasya, un immigré d’origine russe confie bien tristement : « trop loin du foyer de mon père, trop loin de la tombe de mon frère. » Dans le Pôle emploi local, il est obligé d’admettre ce que les autres lui disent : « tu n’existes pas. »
Plusieurs femmes s’expriment comme Lily qui attire les hommes et en est à son cinquième enfant dont le père vient de la battre. Il y a aussi Realtín qui a couché avec George, son patron, et habite, comme une dame âgée, dans ce lotissement de quarante-quatre maisons, jamais terminé. Les autres sont vides !
Brian rêve d’Australie. Trevor est hypocondriaque. Seanie la Frime a mis Realtín enceinte puis celle-ci s’est débarrassée de lui, même s’il passe voir son gosse de temps à autre. Il bossait comme soudeur pour Pokey et ajoute : « Il a engagé une bande de manœuvres polonais qu’il s’est empressé d’entuber… Quand notre tour est venu de nous faire niquer, on a commencé à rire jaune. »
Un enfant est kidnappé. Un drame survient. Un innocent est accusé et l’on raconte n’importe quoi. Jim est lucide : « D’après moi, les grandes gueules de la télé et de la radio sont responsables de cette hystérie qui est en train de s’emparer des gens. Ils font leur beurre avec les peurs des autres. »
Enfin, c’est Triona, la compagne de Bobby, qui termine cette ronde de témoignages avec une lucidité poignante et une petite lueur d’espoir.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Bobby Mahon était le contremaître très respecté de l'entreprise de construction qui fait vivre son village en Irlande. Mais, Pokey Burke, le patron de l'entreprise, s'enfuit et laisse tous ses ouvriers au chômage et sans indemnité en pleine crise économique. Vingt-et-un narrateurs, membres de l'entreprise ou du village, se succèdent pour apporter leur voix dans ce roman choral. Plus ou moins proches de Bobby, ils dressent ensemble un portrait très honorable de l'ancien contremaitre, toujours prêt à aider ses ensembles, jusqu'à ce qu'un drame survienne...
Écrire un roman choral est un exercice difficile : chaque personnage doit avoir son style particulier et différent des autres et, quand on choisit d'en créer vingt-et-un, l'auteur doit faire preuve de beaucoup de talent pour éviter les redondances. C'est le cas ici : dans son tout premier roman, Donal Ryan, écrivain irlandais, maîtrise particulièrement bien cette technique. Les vingt-et-un personnages qui s'expriment forment un ensemble cohérent et jamais lassant. Tout de même, j'ai parfois regretté la trop courte longueur des chapitres qui s'enchainent à toute vitesse et laisse, mais rarement, un goût d'inachevé.
Bobby Mahon, cet homme de confiance accusé d'un terrible crime, revient au centre des pensées des personnages, et le portrait qu'il en ressort en est d'autant plus complexe. Mais au-delà de l'homme, c'est toute une vision de l'Irlande en pleine crise économique que donne voir ce roman avec une noirceur certaine, à travers de multiples personnages, hommes et femmes, prostituée ou policier, ouvrier ou employé. Avec cette communauté villageoise, Donal Ryan peint un tableau social, mais aussi véritablement humain.
Le premier roman de Donal Ryan publié aux éditions Albin Michel laisse entrevoir un grand écrivain que j'espère retrouver bientôt dans un nouveau livre.
Bobby Mahon est une figure respectée de la petite ville irlandaise dans laquelle il vit. Il était contremaître sur les chantiers qui employaient la plupart des hommes de la ville, avant que leur patron Pokey Burke ne file à l’anglaise. Les hommes ont alors découvert qu’ils n’avaient droit à aucune pension, Pokey Burke ne les ayant jamais déclarés.
Bobby n’est que le premier à raconter son histoire, car c’est tout le portrait d’une petite ville irlandaise que Donal Ryan nous donne à lire dans ce roman polyphonique qui laisse la parole aux habitants : à Lily, la putain de la ville, à Vasya, un ouvrier originaire d’Europe de l’Est, à Réaltin, l’une des deux seules occupantes d’un lotissement inachevé… Toutes ces voix se succèdent pour raconter non pas seulement l’histoire d’un naufrage économique, mais aussi leurs tragédies personnelles.
Une bonne idée pour ce roman, seulement voilà, pour moi, trop, c’est trop. Vingt et une vies, vingt et un portraits de personnages sans relief ont eu rapidement raison de ma patience. Je n’ai pas réussi à maintenir le fil les reliant les uns aux autres tant la vie de chacun m’a semblé plate et sans intérêt.
Je dois tout de même saluer la qualité d’écriture indéniable de l’auteur qui elle seule a fait que j’arrive au bout de cette lecture et lui attribue 2 étoiles.
En conclusion, un roman qui par la banalité du propos ne m’a pas convaincue mais un auteur dont je tenterai la lecture du prochain ouvrage.
Ce roman a été refusé 47 fois par les maisons d'édition auxquelles le présentait son auteur, et pourtant il a été en lice pour le Booker Prize en 2013 ! Le procédé narratif n'est pas sans rappeler celui utilisé par Olivier ADAM dans "Peine perdue" : tour à tour, les habitants d'un village irlandais prennent la parole pour parler d'eux, de leurs voisins, de la crise, de la décrépitude de leurs vies..et franchement, certains, en plus d'être dans la misère, ont carrèment une case en moins ! Une Irlande désespérée sert de décor à l'intrigue sur fond de cruauté, de rancoeurs et de crimes...
Pas un roman très réjouissant ! Mais plutôt pas mal écrit, il faut le reconnaître !
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