La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Dans les années 1860, Londres, le coeur de l'empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l'insurrection et l'opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance.
L'enfant illégitime est le fils caché d'un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d'Europe. Il s'appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d'Irlande.
Après Ces rêve qu'on piétine, un premier roman très remarqué et traduit dans plusieurs pays, qui dévoilait l'étonnante histoire de Magda Goebbels, Sébastien Spitzer prend le pouls d'une époque où la toute-puissance de l'argent brise les hommes, l'amitié et l'espoir de jours meilleurs.
La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Bonjour . En cette année 1851, une jeune femme marche dans les rues de Londres, tournée vers son avenir et l'enfant qu'elle porte; elle ne sait pas encore que son destin ne sera pas celui qu'elle espérait , même si "elle sait ranger, plier , laver, écrire, compter , se tenir , se taire, et danser", comme "manier" l'aiguille .
Londres "c'est la ville- monde immonde ", elle grignote, engloutit les faibles , le petit peuple .... Ce dix neuvième siècle de tous les possibles ne donne pas la même chance à tous :" Charlotte a dû reprendre son déguisement . Plusieurs fois par semaine , elle enfile une robe très décolletée , elle se couvre de couleurs et de parfum.."
Ils viennent d'Irlande comme Charlotte , d'Allemagne comme Engels le grand chef d'entreprise ou de Russie comme Karl Marx dit "Le Maure" espérant trouver dans ce nouveau monde la réalisation de leur rêve qu'il soit petit ou grand
mais la capitale ne laisse sa place qu'à ceux qui ont les dents longues , les nés coiffés :"les deux comtes passent les grilles du parc, longent le bassin et ses splendides jets d'eau jusqu'au palais de Sir Lupus Grovesnor ...Eaton abrite cinquante -cinq chambres et une salle de réception capable d'accueillir mille hommes et une reine"
Puis il y a les autres "les faux mendiants" qui rançonnent les riches et les dévalisent -" Un shilling , s'il vous plaît , soyez bons , messieurs dames.." ".Les faux mendiants se mettent à courir .Lun d'eux tient dans sa pogne la montre du monsieur" ; et la police qui "bichonne sa matière première :celle des bas fonds .Elle les aime , ses voleurs . Tant qu'il y aura des vols , il y aura des primes " . L a police sait se servir dans les poches des petits voyous
Sebastien Spitzer , au travers de ses personnages nous fait redécouvrir l'Histoire avec un grand "H" , et nous emporte dans un tourbillon où nous sommes bousculés ; et nous nous arrêtons pantois face aux dépenses inconsidérées de celui qui prône le communisme comme le fanion de la liberté et de l'égalité pour tous :" Cela fait un an tout juste que le Maure et sa famille habitent une maison bourgeoise , très bourgeoise . Elle est située dans le quartier le plus huppé du Nord de Londres "; ce qui est en totale opposition avec ce que Karl Marx soutient :"Une internationale ..au coeur même ...de Londres capitale de l'empire le plus puissant de l'histoire ..car ..les cloaques des Faubourgs étendent leur lie jusqu'au pied des beaux quartiers .La fortune des machines , puissantes , increvables , aggrave la misère des serre- boulons parqués dans des taudis ..L'argent est un vampire sans maître , jamais rassasié ." Il sait qu'il ne s'agit que d'une question de temps "pour que tout s'effondre"; ou ému quand Freddy , cet enfant du péché mais qui porte en lui le destin de chacun de ceux qui l'ont rencontré , aimé ou détesté ....
On pleure devant les efforts vains de Charlotte qui n' a toujours voulu qu'une vie simple mais" ces gens, ces hommes , ils ne savent faire que deux choses :promettre ou menacer. Les hommes sont plus mauvais les uns que les autres.."
Et Engels , entrepreneur richissime , qui ne sait quoi faire de sa vie , et qui sait , peut-être pour se dédouaner , ou parce qu'il adhère aux convictions de son ami Karl Marx , est prêt à tout pour le soutenir dans ses actions et sa vie . Il est là devant lui :" le grand prophète du communisme" et parfois Engels écrit à sa place lorsque le Maure est malade parce que ,Engels le reconnaît , il adore ça . Cet entrepreneur , pour qui l'argent coule à flots ,admire l'agitateur , le représentant de la lutte des classes: "Engels enlace le Maure plus longtemps qu'à l'usage.. Le Maure était occupé à sa nouvelle maison à Londres ..Mieux lotis .Engels le sait bien .C'est lui qui paye tout"
Des vies qui se croisent, qui s'effleurent , qui s'épousent , s'enlacent , se séparent et le monde continue à tourner.
Belles lectures . Prenez soin de vous
J’avais beaucoup entendu parler de cet auteur, qui faisait l’unanimité quant à la qualité de son écriture, et vu mon attrait pour les histoires tirées de faits réels, ce livre était écrit pour moi.
« Le cœur battant du monde » de Sébastien Spitzberg est l’histoire parallèle de Karl Marx et de son fils illégitime, Freddy, dans le Londres des années 1860.
C’est passionnant, très bien écrit et bien documenté. Une fois commencé, on ne le lâche plus…
Hélas, mon coeur n'a pas battu plus vite pour ce roman.
Je suis toujours un peu gênée de ne pas être plus positive, quand je pense au travail colossal qui est réalisé par un écrivain pour éditer un roman. Les recherches, la construction de l'histoire, la génèse des personnages, la quête d'un éditeur et la chasse incessante aux fautes d'orthographe. Eh oui, qui suis-je finalement pour m'autoriser un "j'aime pas" ? Une arriviste des réseaux sociaux qui parvient à attirer l'oeil d'autres lecteurs avec des textes où se côtoient parfois quelques bons mots, parfois quelques formules bancales et les fameuses fautes qui comme les moustiques que l'on croit avoir tous exterminés avant de se coucher, sortent au grand jour dès qu'on a relâché l'attention. J'ai l'impression désagréable de devenir ce juge dans l'émission télévisée du meilleur pâtissier, réduisant à néant le moral des candidats qui donnent le meilleur d'eux-mêmes depuis 4 heures, avec une remarque du style : « et la framboise, vous envisagiez vraiment de la mettre ici ? Parce que le message n'est pas très clair…. ».
Je me réjouissais pourtant de retrouver cet auteur dont le roman Ces rêves qu'on piétine m'avait bouleversée.
Là, encéphalogramme plat. Palpitant au ralenti.
Je n'ai pas réussi à trouver ma place entre l'histoire des petites gens, et ceux qui ont fait la Grande Histoire. le roman était tellement entre ces deux mondes que j'ai eu l'impression d'avoir les fesses entre 2 chaises. Dans le fossé. Pas assez d'empathie. Pas non plus d'informations historiques à balancer ensuite l'air de rien dans un diner mondain.
J'ai été mal habituée ou trop bien habituée : j'avoue être une fan inconditionnelle de Emile Zola. Alors à côté, difficile de faire le poids. Voilà peut-être pourquoi ce roman n'a pas agi sur moi
J'aime pourtant la plume de Sébastien Spitzer et salue la qualité du style. Que cela soit clair : il y a des romans bancales, mal fichus, mais ce n'est absolument pas le cas de celui-ci. La preuve : je prévois de lire le prochain roman de Sébastien Spitzer qui sort fin août 2022.
Alors faut-il le lire ? Euh si vous voulez. Mais je ne peux que vous recommander chaudement Ces rêves qu'on piétine du même auteur, qui avait été un de mes coups de coeur 2020. Une claque. Et côté social, l'inévitable Germinal.
Si vous êtes aventureux, en ces temps où la Russie n'a pas bonne presse, tentez un Léon Tolstoi. Que Sébastien, l'auteur de ce roman, y voit un compliment à être cité aux côtés de Léon et Émile.
Le cœur battant du monde fut surtout pour moi la découverte d'une plume.
Presque tous les livres que je lis, que ce soit des achats ou des emprunts, ont une histoire. Celui-ci, c'est une amie avec qui j'aime beaucoup parler littérature qui me l'a conseillé. Elle sait que j'aime lire, bien sûr, et aussi que j'aime beaucoup l'histoire. Ce roman conjugue alors les deux matières que je préférais à l'école.
Sébastien Spitzer nous parle un peu de Marx par le biais de son fils naturel, Freddy. Mais, et le détail est important, il s'agit d'un roman. Si Marx a bel et bien eu un fils caché (Sébastien Spitzer s'est apparemment beaucoup documenté sur le sujet, il n'y a qu'à voir la bibliographie en fin d'ouvrage), on ne sait par contre pas grand chose de ce dernier. L'auteur a donc décidé de donner vie à ce fils, imaginant l'existence qu'il aurait pu avoir en parallèle de ce père qu'il ne connaissait pas. Car si Marx a de belles théories à développer, son fils, lui, les met en pratique. Alors ce roman égratigne quelque peu, notamment, la personne de Marx, révélant que le théoricien de la lutte des classes et activiste au sein du mouvement ouvrier, vivait au crochet des autres, notamment celui de Engels, et qu'il ne se trouvait pas dans une situation si inconfortable que ça. Un peu comme Rousseau lorsqu'il écrivait ses grandes théorie sur l'éducation tout en confiant ses enfants à l'assistance publique, ou, plus proche de moi, mes collègues syndicalistes prônant la solidarité à tout va et qui furent les premiers à quitter le navire ce fameux 17 mars 2020... Bref, c'est une autre histoire, et je ne développerais pas davantage, mes connaissances du marxisme étant limitées à mes cours de Première et Terminale ES, années 1996-1998. Et j'avoue que le sujet ne m'intéresse pas des masses non plus.
Ce livre n'est pas un manuel d'histoire, Sébastien Spitzer nous éclaire simplement sur une infime partie de la vie des grands de ce monde sans chercher à affirmer qu'il détient la vérité. Et si je dois admettre que le travail de Marx, et par extension l'histoire industrielle, est loin d'être ma période préférée, je loue avec entrain le travail effectué par l'auteur et indique que j'ai passé un très agréable moment de lecture, adorant me plonger dans la vie imaginée de Freddy.
En résumé, si vous aimez la petite histoire liée à la grande, il y a de fortes chances que vous appréciez ce roman servi, en prime, par une très belle plume. J'ai déjà réservé Ces rêves qu'on piétine, du même auteur, qui parle de Magda Goebbels, et par extension de la deuxième guerre mondiale, période historique qui me passionne davantage.
Angleterre, 1860. C'est la crise économique et Londres est plongée dans la misère. Charlotte tente de survivre avec son fils Freddy, son fils ? Oui, son fils … adoptif, son fils qu'elle n'a pas porté, qu'elle n'a pas mis au monde, mais qu'elle aime plus que tout. Mais son père, qui est-il ? Où est-il ? Pas bien loin, mais personne ne doit le savoir, car Freddy est le fils illégitime de Karl Marx.
Voilà l'histoire, l'intrigue, car si on entend très peu parler de Karl Marx dans le roman, la vie de Freddy et Charlotte va pourtant être liée à cet homme.
Parti d'un fait réel, l'enfant illégitime que Karl Marx a eu avec sa bonne, Sebastien Spitzer à tenté de retracer la vie de cet enfant. J'ai été touché par le lien mère/enfant qui unit Charlotte et Freddy. le petit nom par lequel il l'appelle « bonne maman » signifie tout ce qu'il ressent pour cette femme qui se sacrifie pour lui. Et pourtant, je n'ai pas été transportée par cette histoire, car un personnage me gêne, Karl Marx. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, est-ce parce qu'il rejette cet enfant ou parce qu'il n'est quasiment jamais présent dans ce roman et pourtant toujours là !
Je ne regrette en aucune façon cette lecture, car j'ai aimé les personnages de Freddy et Charlotte et les descriptions de l'auteur sur la situation économique de l'Angleterre à cette époque-là.
Les personnages historiques ont quelquefois des vies bien peu conformes aux opinions qu’ils ont professées. Toutefois l’écart est rarement aussi grand qu’en ce qui concerne les deux pères du socialisme que furent Marx et Engels dont la crédibilité serait peut-être « légèrement » affectée si leurs partisans avaient connaissance de la réalité. Qui imaginerait a priori, en effet, que Marx était un oisif qui n’a jamais fait autre chose qu’écrire, un parasite qui vivait aux crochets des autres, un vaniteux qui aimait éblouir,un lâche qui, après avoir eu une aventure avec sa bonne (eh oui, il avait une bonne!), a ignoré le fils qui en était né et un boursicoteur enthousiaste ! Ou qu’Engels était un grand industriel qui, comme ses pareils à l’époque, exploitait ses ouvriers !
Sébastien Spitzer, après s’être abondamment documenté, nous entraîne dans l’Angleterre de la deuxième moitié du XIXe siècle à la suite de Freddy, le fils illégitime de Marx, dont on sait peu de choses. De façon vivante et enlevée, il nous immerge dans l’univers de l’industrie du coton, qui connut alors une crise grave provoquée par la guerre de Sécession américaine, dans la vie des malheureux souvent contraints à des extrémités pour survivre, dans la révolte des Irlandais vis à vis de leur oppresseur anglais. On apprend beaucoup sur cette époque finalement bien proche de notre monde actuel et on ne s’ennuie jamais.
Un très bon roman.
C’est le premier livre que j’ai lu pour les 68 et mon deuxième grand coup de coeur. J’avais beaucoup aimé « Ces rêves qu’on piétine » et celui là confirme l’immense talent de Sébastien Spitzer.
J’ai aimé ce mélange de fiction et de réalité. Le contexte historique, le Londres du milieu 19ème est criant de réalité.
Charlotte, irlandaise ayant fui la famine avec son ami se retrouve seule enceinte à Londres après que celui-ci soit parti tenter sa chance aux USA. Elle va perdre l’enfant, recueillir et élever seule sans beaucoup d’aide le « bâtard » du Maure alias Karl Marx.
Cet enfant a réellement existé bien que l’on sache peu de chose à son sujet.
Karl Marx passe son temps à écrire l’oeuvre de sa vie « Le capital » tout en vivant de façon bourgeoise avec sa famille aux crochets de son ami Engels.
La force de Sébastien Spitzer est de faire vivre pour ses lecteurs tous ces personnages historiques. C’est un merveilleux conteur et quand on ouvre un de ses livres on ne peut le reposer qu’une fois terminé.
Et cerise sur le gâteau le visage de l’enfant sur la couverture est réellement craquant !
Petite déception... Est-ce parce que j'attendais beaucoup du deuxième roman de Sébastien SPITZER après le magnifique "Ces rêves qu'on piétine"? Toujours est-il que je n'ai pas retrouvé le même souffle romanesque au point d'avoir un peu traîné des pieds pour le finir. ..
Pourtant le sujet avait de quoi m'intriguer et me donner envie de me plonger dans ce roman construit autour d'une histoire méconnue: le destin du fils bâtard de Karl Marx. Nous sommes à Londres en 1860 où le théoricien de la révolution est réfugié avec sa famille. Son ami fidèle, Friedrich Engels, se charge alors de confier l'enfant indésirable à Charlotte, jeune irlandaise pauvre qui n'aura de cesse de le protéger des différentes menaces qui pèsent sur lui. Sur fond de crise économique, les destins de tous ces protagonistes vont se heurter à la grande Histoire de la révolution industrielle.
Tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire complètement ! La présence de figures connues, un livre très documenté, fouillé, l'atmosphère du Londres de l'époque semble t'il bien restituée et une histoire qui ne manque pas de rebondissements. Je suis d'ailleurs tout de suite rentrée dedans! Mais j'ai eu du mal à m'attacher au personnage de Freddy et l'enchaînement parfois décousu des événements m'a gênée. Bref, il m'a manqué un petit quelque chose pour être entièrement conquise et faire battre mon cœur comme je l'espérais!
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