"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le XVIIe siècle, cette expression trouve son origine dans une croyance de la Grèce antique. Le cygne, connu pour son chant dissonant, aurait un moment de grâce musicale juste avant de mourir. Le chant du cygne, c'est le dernier cri des hommes perdus face à l'émergence des idées féministes, c'est la dernière complainte du macho obsolète et des masculinités dépassées. C'est un cri. C'est une multitude de regards sur la foultitude des points de vue et d'avis contradictoires. Le côté obsolète et absurde de ces regards masculins, un peu ridicules, justifiera l'humour et les excès nécessaires à ce type d'ouvrage. Un livre qui sera grinçant, mais qui ira dans le sens de l'évolution de la société. Un livre qui incitera le lecteur au questionnement par rapport aux codes d'autrefois, sans casser le féminisme, la libération de la parole de la femme et de la transformation des hommes. Un livre humour adulte, composé de près de cinquante planches.
Jim nous livre un album humoristique où se succèdent pages après pages de multiples gags autour du féminisme, à travers le regard d'hommes âgés légèrement réacs. A travers de multiples situations auxquelles ils vont être confrontés, leur point de vue et leur réflexion obsolète frôle le ridicule. Jim, sans être donneur de leçons nous pousse à la réflexion avec beaucoup d'humour.
Si toutes les blagues n'auront pas fait mouche de mon côté, j'ai trouvé l'album très drôle dans son ensemble.
Graphiquement, à la manière de Fabcaro, Jim choisit pour ses planches d'user de l'itération iconique. Cet enchaînement de cases similaires a déjà fait ses preuves et le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec les gags de Jim la mayonnaise prend aussi.
En bref, voilà un recueil d'humour agréable et drôle qui ravira ceux qui vivent avec leur temps et feront (je l'espère) réfléchir ceux qui n'ont pas pris le train en marche.
Quant on lit le sous-titre et qu’on commence à être un « vieux mâle » (enfin pas encore trop vieux) en fin de courses (enfin pas encore trop quand même) ; que ça pend quand même au nez (d’être vieux et en fin de course) et qu’on laisse à cette catégorie (de vieux male) la possibilité de donner une certaine vision du féminisme (sujet sensible s’il en est puisque Jim explique en fin d’ouvrage que toutes les grandes maisons d’édition on refusé la publication, non pas pour son contenu, mais pour la sensibilité du sujet !) … alors on l’achète et on le lit.
Jim a pris le parti de développer sur une seule page ; un thème, une situation, un comportement, … avec la particularité de prendre la même vignette (la première en l’occurrence … qui est aussi la dernière) pour donner le cadre de l’échange verbal entre les protagonistes de ce thème, situation … Et ça marche diablement bien ; car du coup on lit le texte et on s’aperçoit accessoirement qu’une même image peut parfois exprimer différentes expressions (très fort !).
Et puis, ce qu’on lit est assez jouissif (enfin pour un vieux mâle en (presque) fin de course) car tout y est : le machisme le plus éculé, à celui plus sournois, au féminisme le plus fanatique, aux réactions que certains extrémismes peuvent générer, mais, plus généralement, un réel féminisme au sens de « qui épouse la cause des femmes » en jouant sur tous les degrés (le premier, le deuxième, …). C’est parfois acide, grinçant, presque caricatural … mais ça touche juste.
Il faut se laisser tenter … en tout bien tout honneur.
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