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Le Rhône a sans doute livré la plus ancienne effigie connue de Jules César: un buste, peut-être même réalisé du vivant de l'empereur romain, du temps où il établissait la colonie d'Arles, en 46 avant J.-C. Le marbre grandeur nature, très réaliste, montre un bel homme qui commence à prendre de l'âge, la calvitie apparente et le front ridé.
La découverte a été faite à l'automne 2007 dans les eaux du fleuve, à hauteur d'Arles, alors que le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du ministère de la Culture menait une campagne de prospection.
Et César ne reposait pas seul. « Depuis vingt ans que je plonge dans le Rhône, c'est la première fois que je vois une telle moisson », raconte Luc Long, directeur des fouilles. Avec son équipe, il a mis la main sur « plusieurs pièces qui se volent toutes plus ou moins la vedette ». Par 8 à 14 mètres de profondeur, sous des pierres, ils ont aussi découvert un très beau Neptune en marbre de 1,80 mètre, en morceaux, et qui a pu être reconstitué, d'un bronze de 70 centimètres qui pourrait représenter le satyre phrygien Marsyas, sans doute d'origine grecque hellénistique, ou encore d'une Victoire de bronze de 70 centimètres également. Sans parler des fragments de chapiteaux, des colonnes ou des stèles.
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