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Un pédiatre et sa femme agressés en pleine nuit, leur béé de dix-huit mois enlevé sous leurs yeux... Pourquoi diable des carabiniers -les gendarmes italiens - ont-ils fait irruption chez ce couple et se sont-ils emparés de ce petit garçon ? le coup porté par son assaillant a-t-il vraiment rendu le médecin muet, comme il le prétend ? Quel lien cette arrestation a-t-elle avec celles effectuées simultanément par les carabiniers dans d'autres ville ?
Et enfin, qui a bien pu ordonner la mise en oeuvre d'une opération aussi effroyable ? Telles sont les questions qui taraudent le commissaire Guido Brunetti et son adjoint l'inspecteur Vianello lorsqu'on leur confie cette affaire.Pour cette nouvelle enquête, Donna leon nous entraîne dans les méandres de Venise la magnifique et dans ceux, sordides, d'un réseau de trafic d'enfants.Le seizième volet des aventures du commissaire Brunetti est éblouissant. Donna Leon peaufine toujours, elle dépeint chaque fois des portraits vivvants de ses personnages et de Venise, sans jamais se départir de sa faculté d'indignation.
The New York Times
En pleine nuit, Brunetti rejoint le lieutenant Vianello à l'hôpital, au chevet du docteur Pedrolli, pédiatre et chef de service très apprécié, qui vient d'être molesté par les carabiniers lors d'une arrestation plutôt musclée. L'homme est accusé d'être au coeur d'un trafic d'enfants. On lui a d'ailleurs enlevé son bébé de 18 mois qu'il aurait acheté comme une vulgaire marchandise. Brunetti est touché par le médecin si choqué qu'il en a perdu la voix, il décide donc de mener sa petite enquête.
Venise en automne, un Brunetti qui s'interroge sur la paternité, une sombre affaire d'escroquerie à la sécurité sociale, un pharmacien bigot et des parents prêts à tout pour combler leur désir d'enfant, voilà, entre autres, ce que l'on peut rencontrer dans cet opus des enquêtes du commissaire Brunetti. On ressent un certain désenchantement entre les lignes alors que Venise glisse lentement dans la tristesse de l'automne. Donna LEON explore le milieu médical mais surtout le trafic d'enfants et le pouvoir des riches qui achètent des bébés, le plus souvent à des femmes issues de l'immigration qui n'ont pas les moyens de les élever. Mais tout n'est pas noir ou blanc et le personnage du pédiatre fou de son fils apparaît comme un homme sensible et honnête qui a fait un faux pas pour la bonne cause.
Au passage l'auteure égratigne les carabiniers jugés trop brutaux, l'État civil qui émet des certificats de naissance sans y regarder à deux fois et les professionnels de santé peu scrupuleux qui n'hésitent pas à gruger la sécurité sociale. Mais pour son commissaire, l'essentiel n'est pas là. Lui s'interroge à propos des enfants arrachés à leurs familles d'adoption pour être confiés aux services sociaux. Que vont devenir ces enfants qui ont connu un foyer aimant pendant quelques mois, voire quelques années, pour finir placés dans un orphelinat ? Nul ne s'en soucie...
Un tome doux-amer qui parle de vies brisées mais sans coupable désigné si ce n'est la noirceur humaine.
Encore un bon LEON, sans course poursuite ni fusillades, intelligent et crédible, avec l'omniprésence de la Sérénissime Venise.
Mon premier contact avec Donna Leon et le commissaire Brunetti dans la Sérénissime. C'est subtil.
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