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Si une figure mythologique est propre à représenter emblématiquement la période de la culture qui s'étend entre la fin de la Renaissance et le Baroque, c'est Vertumne. Il a l'instabilité de Protée, mais celui-ci est déjà instabilité absolue, pur jeu de formes, essence du Baroque. Vertumne ne se déchaîne pas tant, toutes ses mutations tendent au même but : il change plusieurs fois d'apparence afin de gagner les bonnes grâces de la belle nymphe Pomone, incarnant ainsi la rotation des cultures qui permet d'assurer la fertilité des champs, figurée par Pomone, la déesse des fruits. C'est que l'époque qu'il est propre à personnifier est caractérisée par une série de tentatives, d'attitudes, d'essais de nouveaux accords qui préludent à ce qu'interprètera par la suite l'orchestre du Baroque au grand complet.
Cette période placée sous le signe de Vertumne, c'est celle du Maniérisme, située entre la période apollinienne de la Renaissance et celle, dionysiaque, du Baroque. Carlo Ossola l'a minutieusement étudiée dans l'Automne de la Renaissance, en s'appuyant sur des textes de poètes et de critiques, surtout sur des traités d'art de la deuxième moitié du Cinquecento (Dolce, Gilio, Paleotti, Comanini, Danti, ainsi que sur Varchi, Vasari et Lomazzo). À cette époque, comme le note Ossola, « les limites des choses s'effacent :
La parole se fait couleur, la couleur musique et chaque chose peut en devenir une autre » : vraiment le règne de Vertumne.
(extrait de
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