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Last seen

Couverture du livre « Last seen » de Belinda Ibrahim aux éditions Noir Blanc Et Caetera
Résumé:

Il est parfois des torrents de mots que toutes les digues de la raison ne peuvent plus retenir. Surtout lorsqu'il est trop tard, que le bateau ivre a abandonné depuis une éternité les bleuités et les délires, l'aube exaltée et les rutilements du jour, désormais confronté aux longues nuits... Voir plus

Il est parfois des torrents de mots que toutes les digues de la raison ne peuvent plus retenir. Surtout lorsqu'il est trop tard, que le bateau ivre a abandonné depuis une éternité les bleuités et les délires, l'aube exaltée et les rutilements du jour, désormais confronté aux longues nuits glaciales de la lassitude et des désillusions ; lorsque la Camarde vous réveille méchamment d'une longue torpeur, provoquant en vous une douleur insaisissable et immanente, laissant au plus profond de vous le goût amer des fols espoirs étouffés, des souvenirs vifs décolorés, des paroles salvatrices mort-nées... C'est l'un de ces déluges cathartiques que nous livre ici Bélinda Ibrahim, issu des tréfonds d'une âme virevoltante, passionnée, tumultueuse et indomptable, mais aussi et surtout profondément éprouvée, ébranlée, meurtrie - « comme un immense bleu appliqué sur le corps de la terre ». Un véritable cri de vie, brut et brutal, sans faux-semblants, sans édulcorants, sans fioritures et surtout sans esquives, face à la disparition de cet autre soi qui aurait pu - qui aurait dû ? - être son destin, n'était... le destin. Ou plutôt le hasard et ses insupportables futilités. Dans ce maelström de hainamoration, d'innocence ravie, d'exquises meurtrissures et de regrets ravalés, l'amour enchaîné, impossible, porte toutefois des marques azurées de bonheur, des éclairs foudroyants de brillance, comme des promesses de paradis galvaudés, aussitôt perdus dans la vanité du monde. Comme dans Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig, la littérature naît de l'urgence, d'une contrainte intime, d'une ultime révolte face à la mort... mais qui mène aussi, ne serait-ce seulement que pour un instant fugace et salutaire de rêverie, à la sérénité et la rédemption.

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