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Ce livre est la première synthèse générale sur le peuplement de la Nouvelle-Calédonie suite à l'expansion maritime austronésienne d'il y a un peu plus de trois mille ans à travers le Pacifique Sud-Ouest. Son marqueur archéologique le plus spécifique est un type de poteries composites décorées de motifs géométriques pointillés, dénommé « Lapita » en référence à un site de cet archipel du sud de la Mélanésie. Ce peuplement est caractérisé par l'implantation de groupes de navigateurs-découvreurs parlant des langues austronésiennes (originaires d'Asie du Sud-Est) et transportant un bagage culturel de type néolithique. Dans les espaces insulaires, définir les caractéristiques d'une société de premier peuplement est indispensable pour reconstituer les évolutions culturelles ayant progressivement transformé les traditions développées au cours des millénaires suivants. Pour le Pacifique, si les travaux menés dans le nord de la Mélanésie (Nouvelle-Guinée, archipel Bismarck, grandes îles des Salomon) ont permis de montrer une présence humaine remontant au Paléolithique supérieur, l'Océanie lointaine (au-delà des îles Salomon) ne semble pas avoir été occupée avant l'Holocène. Après avoir précisé le concept de Lapita, l'ouvrage présente les données de terrain obtenues sur cette période. L'analyse renouvelée des ensembles stratigraphiques et des datations au carbone 14 qui leur sont associées permet de réduire des quatre cinquièmes la chronologie Lapita de Nouvelle-Calédonie ordinairement acceptée. Le premier peuplement est daté de 1100-1050 avant JC et la fin de la réalisation de poteries décorées de pointillés est survenue entre 800 et 750 avant JC La richesse de la collection de poteries Lapita découvertes en Nouvelle-Calédonie, autorise une synthèse quasi complète de cette tradition céramique. Associées aux évolutions des productions non céramiques, les données archéologiques montrent l'existence de dynamiques d'adaptation rapide des groupes de premier peuplement au cours des premiers siècles de l'occupation de l'archipel. L'identification d'une continuité culturelle entre la période Lapita et ce qui suit vient réfuter l'idée d'un « remplacement de population » à la fin de la période Lapita en Mélanésie.
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