"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si le narrateur n'avait pas gommé toute référence à un monde factice, L'Age d'or se lirait comme la chronique d'un dandy contemporain. Il s'agit du récit des errances d'un jeune homme à la recherche de sa vocation. Au-delà d'une quête de soi, c'est également une quête des autres sans que le protagoniste parvienne toutefois à s'attacher. Le livre est conçu comme une remémoration des étapes qui l'ont conduit à entrer dans l'âge d'homme. L'éloignement progressif de son frère (écrivain velléitaire et double sombre de lui-même) dans un univers sans retour en constitue la clé de voûte.
L'âge d'or serait celui auquel on rêve d'arriver sans pouvoir jamais l'atteindre. Y accèderait-on si l'on parvenait à sublimer la blessure originelle ? Les expériences cathartiques vécues par l'auteur, telles que celle de l'usage d'une arme à feu, résonnent comme autant de tentatives de guérison.
Les personnages s'incarnent au fil d'intrigues amoureuses, amicales, criminelle, de dérives physiques et métaphysiques. Puis, les univers se mélangent. La confusion s'installe irrésistiblement entre rêve et réalité.
Bertrand Schefer traque les signes de la matière à laquelle son personnage s'identifie : la poussière prise dans un halo de lumière, la poudre d'or dans une peinture... Un parcours initiatique se dessine qui n'aura peut-être d'autre secret à découvrir que celui du temps irréversible qui nous constitue.
Un peu à la manière de Robert Walser, Bertrand Schefer livre ici une observation sensible du monde.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !