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L'adieu à la littérature ; histoire d'une dévalorisation, XVIII-XX siècle

Couverture du livre « L'adieu à la littérature ; histoire d'une dévalorisation, XVIII-XX siècle » de William Marx aux éditions Minuit
  • Date de parution :
  • Editeur : Minuit
  • EAN : 9782707319364
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La littérature n'a peut-être jamais été plus mal considérée qu'aujourd'hui. Tous les signes montrent cette fragilisation. Mais plutôt que de s'arrêter à la description d'un mal contemporain dont nul ne doute, ce livre propose de retrouver les causes profondes de cette baisse d'influence, qui... Voir plus

La littérature n'a peut-être jamais été plus mal considérée qu'aujourd'hui. Tous les signes montrent cette fragilisation. Mais plutôt que de s'arrêter à la description d'un mal contemporain dont nul ne doute, ce livre propose de retrouver les causes profondes de cette baisse d'influence, qui résulte d'une évolution de longue durée. La thèse est simple : entre le XVIIIè et le XXè siècle eut lieu en Europe une transformation radicale de la littérature ; sa forme, son idée, sa fonction, sa mission, tout fut bouleversé. Du magnétisme animal aux cultural studies, du sublime selon Boileau au plaisir selon Barthes, du tremblement de terre de Lisbonne au camp d'Auschwitz, de l'apothéose de Voltaire au départ de Rimbaud et aux silences de Beckett, le récit des métamorphoses de la littérature est présenté en une vaste fresque européenne qui met en évidence trois phases successives.
A la charnière du XVIIIè et du XIXè siècle, l'importance attribuée à la littérature augmenta de façon démesurée : ce fut la religion de la littérature ; au milieu du XIXè siècle, la littérature provoqua la rupture et s'enferma dans le culte de la forme : ce fut le temple de l'art pour l'art ; à partir de la fin du XIXè siècle, souffrant de la situation marginale dans laquelle ils étaient eux-mêmes placés, les écrivains se mirent à dénigrer leur art : ce fut l'adieu à la littérature. Expansion, autonomisation, dévalorisation : il existe une dialectique qui conduit inévitablement au sommet de l'abîme. Comprendre ce mécanisme de dévalorisation, ce traumatisme de l'adieu, c'est pénétrer au coeur de la crise existentielle permanent où se débat maintenant la littérature ? Mais c'est aussi se donner les moyens d'en sortir.

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