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La ville que nous voyons

Couverture du livre « La ville que nous voyons » de Claire Tenu et Jean-Francois Chevrier aux éditions Point Du Jour
Résumé:

À l'invitation du Point du Jour, Claire Tenu a travaillé pendant deux ans à Cherbourg. La ville que nous voyons désigne non seulement cette ville en particulier, vue à travers le livre, mais aussi toute ville, dont la découverte renouvelle une expérience semblable de la vision. Dans cette... Voir plus

À l'invitation du Point du Jour, Claire Tenu a travaillé pendant deux ans à Cherbourg. La ville que nous voyons désigne non seulement cette ville en particulier, vue à travers le livre, mais aussi toute ville, dont la découverte renouvelle une expérience semblable de la vision. Dans cette expérience, l'espace concret se superpose à un espace imaginaire ; ainsi, à Cherbourg, l'ouverture vers la mer, l'héritage napoléonien avec la construction de la rade, la peinture de Jean-François Millet natif de la région, mais aussi bien, quelle que soit la ville, la relation entre un « ici » et un « ailleurs », les traces de l'histoire, la présence vivante de l'art.
Ce livre n'est donc pas le portrait d'une ville, fût-il fragmentaire, où s'exprimerait un « style » photographique. Il constitue plutôt une manière de voir mettant en relation différentes images - telles qu'elles apparaissent dans notre tête et sous nos yeux.
Dans La ville que nous voyons, le regard de Claire Tenu a croisé d'autres regards. Certaines de ses photographies lui furent suggérées par les élèves et enseignants d'un collège avec lesquels elle a d'abord travaillé. D'autres évoquent des représentations anciennes qu'elle a réunies : cartes postales ou vues de Baldus, plans des digues ou dessins de Millet, photogrammes des Parapluies de Cherbourg ou encore un Songe de Jacob datant du XVIIIe siècle, conservé au musée de la ville. Précédées d'un avant-propos où Claire Tenu retrace les étapes de son travail, les séquences d'images sont entrecoupées de huit textes, entre récit et rêverie. Un essai de l'historien d'art Jean-François Chevrier apporte enfin un autre contrepoint à cet étrange concert.
Encarté dans l'ouvrage, se trouve un livret dépliable, issu d'un travail avec les étudiants des Beaux-Arts de Cherbourg sur une sculpture de Frank Stella visible dans la ville. Commandé par la municipalité de Miami, ce kiosque à musique monumental en inox fut fabriqué en 2001 par les Constructions mécaniques de Normandie. À la suite d'un imbroglio juridico-financier, cette « cruche cassée » (Broken Jug), qui emprunte son titre à une pièce de Kleist, est restée depuis lors sur le site du chantier naval. Inachevé et sans fonction, cet objet devient ici un livre dans le livre, auquel il fait écho et dont il s'échappe.

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