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La vie en Béarn au XVIIIe siècle

Couverture du livre « La vie en Béarn au XVIIIe siècle » de Christian Desplat aux éditions Cairn
  • Date de parution :
  • Editeur : Cairn
  • EAN : 9782350681566
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

À la fin du Grand Siècle, le Béarn connaît les plus dures des « années de misère » : famines, épidémies,... conséquences de la guerre de Succession d'Espagne. Avec le Siècle des Lumières, une longue période de paix s'ouvre. Les Béarnais ont su trouver des réponses locales à la crise générale. La... Voir plus

À la fin du Grand Siècle, le Béarn connaît les plus dures des « années de misère » : famines, épidémies,... conséquences de la guerre de Succession d'Espagne. Avec le Siècle des Lumières, une longue période de paix s'ouvre. Les Béarnais ont su trouver des réponses locales à la crise générale. La catastrophique disette de 1693 assure l'introduction du maïs dans la polyculture de subsistance.
La vie au quotidien, au jour le jour est moins aléatoire ; en dépit d'une forte mortalité néo natale, d'épidémies saisonnières, des ravages de la « picote », la variole, la population s'accroît. Une paysannerie tenace surmonte la plupart des crises, épizootie de 1774, orages de 1778, disette de 1789. L'artisanat et l'industrie en revanche marquent le pas ; la noblesse, seule détentrice des capitaux n'investit pas. L'absence de corporations, la liberté des métiers favorisent par ailleurs un pullulement artisanal nuisible à l'émergence de la modernité économique.
On ne saurait toutefois minimiser la somme des menues améliorations, celles que réalisent, au quotidien, les plus humbles, qui assurent une « médiocre prospérité » et une paix sociale durable. À la veille de la Révolution, la société béarnaise était préparée aux grands bouleversements à venir et il faut renoncer aux mythes colportés par les siècles qui suivirent : les vallées montagnardes n'étaient pas des Républiques indépendantes de bergers égaux entre eux, pas plus que des sanctuaires d'usages « immémoriaux ». À trop écouter les élites de la fortune et du pouvoir, on finirait par oublier la voix du peuple : en 1789, il fit preuve d'un sens de la modération et du compromis qui honoraient la mémoire du père de tous les Béarnais : Lou Nouste Henric.

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