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« Il savait bien que l´annonce de la libération de Matthias Kiss avait sauvagement rouvert chez son collègue cette plaie que douze années passées avaient péniblement commencé à cicatriser. Pour Francis, l´affaire Kiss était l´échec de sa carrière, même si, comme on ne cessait de le lui répéter, la libération du fils Jeulin-Latour, presque sans bobo, et l´arrestation des ravisseurs, ce n´était tout de même pas rien, comme résultat ! »
On entre dans l’atmosphère du roman de Jean-Louis Debard comme sur une scène de théâtre. Normal peut-être si l’on se réfère à la biographie de l’auteur. La couverture en noir et blanc marque le genre, un bon polar qui est même comme un écho retranscrit dans le titre. Mais attention, un polar gris !! Un polar entre noir et blanc, où l’auteur se donne à malin plaisir à nous dévoiler l’intrigue, il élucide par le biais de ses personnages le grand mystère mais nous fait bien comprendre que malgré tout, le lecteur ne saura pas tout et qu’il devra encore bien après sa lecture se questionner. Une astuce très forte pour garder le lecteur, le fidéliser peut-être. Les personnages progressivement se rejoignent vers ce pont qui est remarquablement illustré sur la couverture. Le pont où tout a commencé et où tout fini, du moins pour le mystère principal. Mais non loin, ces personnages entrent dans un huit clos interrogateur. Le personnage de Matthias a-t-il révélé toute sa Vérité ? Que deviendront l’ex inspecteur Béraud Francis et son protégé Stéphane ? L’auteur, malgré ses dires sur eux semble nous dire « à une prochaine lecture !! ». Tout semble en effet trop dans l’happy End bien rangé. On vogue volontiers sur un radeau avec l’auteur pour une nouvelle aventure. L’imagination déjà bat son plein avant même de savoir si tel sera le cas….
Un Bon polar gris, grisant mêlant suspens et humour. On se met à aimer, détester certains personnages, parfois même une note de pitié pour eux puis on se laisse griser comme dans leur appétit gourmand de bons vivants. Entre un bon verre d’Armagnac et la cuisine de Dédé Vancouver….
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