"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Marseille, Betty, quatre-vingt quinze ans, s'ennuie. Elle veut raconter sa vie et personne ne l'écoute.
À Juvisy-sur-Orge, Agathe, vingt ans, sa petite fille, passe une annonce sur Leboncoin.fr. Elle veut trouver l'écrivain qui écrira le livre de Betty. C'est qu'on trouve de tout, sur internet.
À Paris, Sonia, neuf ans, redouble cette année. Elle a décidé d'arrêter de parler.
Jean, écrivain de son état, quarante ans, est leur homme de la situation : il a répondu à Agathe, écrira le livre de Betty, et donne des cours silencieux à Sonia. Il a du travail en perspective.
Nous sommes à Paris et à Marseille, mais aussi à Alger et à Trieste, nous sommes en 2011, en 1920 et en 1932. Dans ce récit mouvant comme la mémoire, on trouvera le parler d'autrefois et celui d'aujourd'hui, la lumière de la Méditerranée, des mots oubliés et des objets à la mode, on croisera une couturière intrépide, un jeune homme timide et implacable, des belles italiennes, un ou deux fous et des prostituées chinoises. En arrière-plan, il y a aussi Mistinguett, Chuck Norris, Silvio Berlusconi, des coquelicots, des poupées, des bonbons vendus au poids, un chat des rues. Et une chanson de Léo Ferré.
Un joli livre tout en pudeur ! À lire ...
Superbe
Un roman qui fait du bien.......
Betty, Agathe, Jean, Sonia et d’autres sont les personnages de ″La tête haute″ d’Emmanuelle LAMBERT, histoire douce, chaleureuse, humaine, tendre. Betty a quatre-vingt-quinze ans et voudrait raconter son histoire. Agathe, sa petite fille, passe une annonce pour recruter un écrivain. Jean répond à cette demande et accepte de se lancer dans l’aventure. Il aide aussi Sonia, une petite fille pas jolie du tout et qui ne parle pas…
J’ai lu ce petit récit (127 pages aérées) d’une traite, emportée par une belle écriture sautillante, élégante, à la fois drôle, sérieuse et toujours efficace. J’ai aimé les personnages décalés, déchirés. J’ai aimé leur bonté : celle de Betty, analphabète mais toute orientée vers les autres, celle d’Agathe, belle à faire tourner les têtes mais qui ne s’en aperçoit pas...et les autres. J’ai aimé cette histoire parfois luxuriante, confuse, emmêlée (il y est question de chat famélique, de prostituées chinoises, de Léo Ferré et de Mistinguett mais aussi d’apéritifs italiens et de la place du numérique…), mais souriante au-delà des différences, des malheurs, des manques et des douleurs. J’ai aimé, en arrière-plan, le discours féministe, les allusions aux différences de classe, à la politique. Les idées fourmillent, c’est émouvant et réconfortant.
Emmanuelle LAMBERT a su tirer de la narration d’une vie une véritable leçon de vie et j’ai refermé cet ouvrage, le sourire aux lèvres.
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