Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle :
« Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier. »
Guy Debord était à la philosophie ce que le marquis de Sade était à la littérature. Il faut, en effet, voir avec quelle radicalité il s'efforçait de démonter les rouages de cette société spectaculaire qu'il abominait par-dessus tout, j'en veux pour preuve le film qu'il réalisa en 1952 intitulé "Hurlements en faveur de Sade", d'où le concept consistait en un écran noir avec quelques passages de blanc et très peu de dialogues durant 64 minutes. On ne peut faire mieux en ce qui concerne le radicalisme !
Guy Debord s'attaque à La société du spectacle, donc le cinéma en première ligne, parce que d'après lui "Toutes la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation". A l'heure d'internet et du nombre de médias télévisés que nous possédons, où l'actualité devient une sorte de petit théâtre, par exemple : l'affaire Merah ou le procès DSK, on voit que Debord avait vu juste avant tout le monde.
Ensuite il se perd dans des digression marxistes et sur les luttes de classe mais je vous dispense des détails. En fin de compte, je pense que ce livre est une lecture qui correspond toujours à notre époque, c'est même une lecture essentielle qui devrait être dans la bibliothèque de chacun.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !